Deux autres escales en moins à Baie-Comeau

Par Steeve Paradis 22 septembre 2017
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Lors de sa traversée de l’Atlantique en solitaire en 2013, Mylène Paquette avait croisé le Queen Mary 2 en plein milieu de l’océan. Le navire pourra être vu à Sept-Îles le 2 octobre. Photo archives Le Nord-Côtier

Lors de sa traversée de l’Atlantique en solitaire en 2013, Mylène Paquette avait croisé le Queen Mary 2 en plein milieu de l’océan. Le navire pourra être vu à Sept-Îles le 2 octobre. Photo archives Le Nord-Côtier

Baie-Comeau – La nouvelle réglementation sur la limite de vitesse des navires dans le golfe du Saint-Laurent pour la protection des baleines noires prive Baie-Comeau de deux autres escales, après l’annulation du passage du CTMA Vacancier il y a deux semaines.

En effet, le Seabourn Quest n’a pas passé par la Manicouagan pour sa première escale prévue samedi dernier, le 16 septembre. Il passera outre aussi le 6 octobre. Cependant, les deux autres escales du navire de 450 passagers, programmées pour le 28 septembre et le 18 octobre, sont toujours à l’horaire.

« Ça (la réduction de vitesse) ne cause pas seulement des problèmes aux navires de croisière, mais aussi aux cargos », a indiqué la présidente de Croisières Baie-Comeau, Reina Savoie Jourdain, qui dit comprendre la décision du fédéral de tenter de protéger les baleines noires avec cette limitation de vitesse.

La présidente souligne au passage qu’il est un peu normal que cette limitation chambarde l’industrie des croisières, qui doit prévoir ses escales des mois à l’avance, des années dans certains cas.

« On a appris [la réduction de vitesse des navires] autour du 18 août et la saison des croisières débutait deux ou trois semaines plus tard. C’est difficile de s’ajuster», a fait valoir Mme Savoie Jourdain. «Pour 2018, ça va se rétablir et on va trouver une solution à long terme car je ne verrais pas pourquoi les baleines noires ne seraient plus là en 2018. »

Analyse complète

L’Association des croisières du Saint-Laurent (ACSL) dit aussi comprendre et soutenir la mesure de réduction de vitesse des navires, mais souhaite que cette mesure fasse l’objet d’une analyse complète à la fin de la saison afin de s’adapter à cette nouvelle réalité. Toutefois, à court terme, l’industrie n’a pu faire de miracles, comme en témoigne les 13 annulations au port de Gaspé.

« (Les compagnies de croisières) sont les premières à regretter d’avoir dû écouter, voire supprimer, certaines escales et souhaitent disposer d’informations précises pour pouvoir organiser leurs itinéraires dans les années à venir au mieux des intérêts de leurs passagers et des ports d’escale », a souligné le président de l’association, Tony Boemi, dans un communiqué.

Le QM2 à Sept-Îles

Comme le malheur des uns fait le bonheur des autres, le port de Sept-Îles profitera d’une des annulations à Gaspé pour accueillir rien de moins que le Queen Mary 2 et ses 2600 passagers le 2 octobre.

L’imposant paquebot de 345 mètres devance donc d’un an sa première escale à Sept-Îles puisqu’originalement, son premier arrêt était prévu en septembre 2018. Même s’il a à peine deux semaines pour recevoir le Queen Mary 2, l’organisme Destination Sept-Îles Nakuainanu se dit confiant de pouvoir relever l’imposant défi.

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