Élections : les candidats battus s’inclinent dignement

2 octobre 2018
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Le sourire était de mise chez le candidat de la Coalition avenir Québec, André Desrosiers, alors qu’on venait d’annoncer l’élection d’un gouvernement caquiste majoritaire lors du passage de la représentante du Journal. Photo journal Haute-Côte-Nord

Les Escoumins – Les candidats de la Coalition avenir Québec et du Parti libéral défaits dans René-Lévesque dressaient un bilan satisfaisant de leur campagne respective, malgré une certaine déception pour Jonathan Lapointe, nouveau venu sur la scène politique et âgé de seulement 23 ans.

« Les Québécois ont fait un choix qui est assez clair et je respecte ça », dit-il à propos du creux historique de son parti à l’échelle nationale.

Jonathan Lapointe parle d’une victoire personnelle dans son cas, fier de la campagne qu’il a menée, « appuyé par une famille incroyable qui m’a soutenu jusqu’à la fin et des gens de cœur qui sont restés jusqu’au bout, dont mon organisateur en chef Jean-Luc Desbiens ».

Le candidat du PLQ ajoute que son expérience est venue confirmer un désir profond de poursuivre dans cette voie, inspiré par son adversaire péquiste Martin Ouellet, « qui est devenu presqu’un coach » au fil de la campagne.

« Je me suis rendu compte que c’est ça que je veux faire. Je veux représenter les gens de René-Lévesque. Et comme il (Ouellet) l’a si bien dit, ce sera pour la prochaine fois », a lancé celui qui a récolté 12,8 % du vote.

Mondes différents

Malgré la défaite, le candidat de la Coalition avenir Québec  André Desrosiers, célébrait la victoire de son chef dans ce raz-de-marée caquiste.

« Mon objectif premier, c’était que la CAQ prenne le pouvoir. Je suis quand même très satisfait des résultats. Je n’en espérais pas autant. Plus de 34 % des votes (33,7 %, ndlr), c’est très respectable. Je disposais de peu de moyens financiers et il faut dire que la Haute-Côte-Nord et La Manicouagan sont deux mondes complètement différents », a-t-il analysé.

Le maire des Escoumins entend poursuivre son implication auprès du parti porté au pouvoir hier, notamment au niveau de la cause municipale, un des enjeux qu’il a mis de l’avant pendant cette campagne. « Je vais aller dans les conseils généraux de la CAQ, établir des contacts pour ma population et celle de la Haute-Côte-Nord ».

M. Desrosiers tient à féliciter ses principaux adversaires, principalement le vainqueur Martin Ouellet, « qui a mené une bonne campagne, porté par le mouvement souverainiste qui est toujours très fort ici, mais il a travaillé fort, il l’a gagnée sa victoire ».

De son concitoyen et adversaire du PLQ, André Desrosiers évoque l’aplomb avec lequel il a mené la campagne malgré son jeune âge. « Je lui lève mon chapeau et je lui prédis un bel avenir en politique ».

Entre bonnes mains

Quant au candidat conservateur Éric Barnabé, lointain cinquième dans cette course avec 1,07 % du vote (204 voix), il a tenu à féliciter le candidat péquiste pour sa réélection, disant croire que « la circonscription sera entre bonnes mains avec lui ».

M. Barnabé salue aussi les autres candidats « qui, comme moi, se sont présentés par conviction », ainsi que ceux et celles « qui ont choisi leurs convictions conservatrices et non le vote stratégique ».

La candidate de Québec solidaire, Sandrine Bourque, n’a pas émis de réaction au terme de ce scrutin. Elle a amassé 1 948 voix, bon pour la quatrième place avec 10,2 % des voix, un sommet historique pour le parti dans René-Lévesque.

Avec Steeve Paradis

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