Cargill particulièrement intéressée par QcRail
La céréalière Cargill voit d’un bon oeil le projet QcRaildévoilé la semaine dernière. Courtoisie photohelico.com.
Baie-Comeau – La céréalière Cargill est l’une des entreprises qui se montre particulièrement intéressée par le projet QcRail. Ce lien ferroviaire entre Baie-Comeau et le Lac-Saint-Jean pourrait lui permettre d’accroître significativement son niveau d’activité.
« On reçoit notre blé en provenance des Grands Lacs, mais le Saint-Laurent gèle. On ne reçoit donc rien durant l’hiver. Si on avait le train, on pourrait avoir notre source d’approvisionnement 12 mois par année », a fait valoir le directeur des installations de Cargill à Baie-Comeau, Denis Young.
Ce dernier souligne que la Voie maritime du Saint-Laurent ouvre ses écluses à la fin mars pour les fermer à la période des Fêtes.
L’entreprise a donc le potentiel pour brasser de plus grosses affaires à Baie-Comeau. Il s’agit déjà du plus gros terminal céréalier en Amérique du Nord, avec sa capacité d’entreposage de 440 000 tonnes de blé, et il y a amplement d’espace pour construire d’autres silos, si besoin est.
Une éventuelle expansion ne passerait pas nécessairement par les grains, d’évoquer M. Young, qui dit être ouvert à l’ajout de produits alternatifs dans la gamme de l’entreprise.
« On parlait de pellets (granules de bois) lors de la présentation (du projet). Ça peut être une option », a-t-il souligné.
Place pour grandir
Guy Simard n’a pas caché que ’intérêt de la céréalière a été déterminant dans le lancement du projet QcRail. « On ne serait pas ici aujourd’hui s’il n’y avait pas eu dès le départ l’intérêt de Cargill », a affirmé le directeur du développement industriel chez Innovation et développement Manicouagan à la présentation du dossier.
« Ils ont de la place pour grandir et développer de nouveaux produits », a enchaîné M. Simard, qui voit même jusqu’à imaginer de nouveaux postes d’accostage aux installations de Cargill.
Pour ce projet de 1,6 G$, la note ne reviendra pas en entier aux partenaires privés. L’implication des deux paliers de gouvernement est « essentielle », a prévenu M. Simard.
Le préfet de la MRC de Manicouagan, Marcel Furlong, assure au passage que la région se trouve « dans un contexte idéal » pour déposer son projet au registre des évaluations environnementales du ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques.
Conditions idéales
« On a le gouvernement fédéral qui a un programme d’investissement dans les infrastructures pour développer des corridors de transport, on fait partie du territoire du Plan Nord et on est une zone industrialo- portuaire. Avec ces trois éléments-là, on a les conditions idéales pour que les gouvernements nous appuient financièrement », a-t-il déclaré en terminant.