Guérir ses blessures affectives avec la force d’un groupe d’entraide

Par Charlotte Paquet 18 février 2018
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Jeanne-Mance Caron tente de relancer le groupe d’entraide pour personnes séparées ou divorcées. Photo Le Manic

Jeanne-Mance Caron tente de relancer le groupe d’entraide pour personnes séparées ou divorcées. Photo Le Manic

Baie-Comeau – Pour guérir ses blessures affectives, il faut parfois plus que l’encouragement de l’un ou de l’autre autour d’un verre dans un bar ou dans la quiétude de son chez soi. Même à l’ère des réseaux sociaux et de leurs incroyables facilités de communication, la traversée de l’épreuve d’une séparation ou d’un divorce peut demander plus, comme la participation à un groupe d’entraide.

Fondatrice et animatrice du premier groupe d’entraide pour personnes séparées ou divorcées de la Manicouagan, qui a été actif de 1994 à 2010, Jeanne-Mance Caron tente de le relancer. Une première rencontre est prévue le 20 février, à 19 h 15, au 639, rue de Bretagne à Baie-Comeau.

Récemment, Mme Caron a croisé sur son chemin des personnes ayant déjà cheminé dans le groupe d’entraide et leurs propos enthousiastes ont sonné une cloche chez elle. « Je me dis que c’est peut-être le temps de réessayer. S’il y a du monde qui répond, tant mieux. Sinon, on peut être passé à une autre étape dans ce domaine-là », explique Mme Caron.

Quand le groupe s’est dissout en 2010, l’animatrice venait de subir une chirurgie et sa convalescence exigeait qu’elle prenne une pause. Au début de 2013, elle a tenté de remettre le groupe sur les rails, mais la réponse n’a pas été au rendez-vous. Il faut au moins six personnes intéressées.

La force du groupe

Mme Caron croit beaucoup à la force du groupe pour aider les gens à guérir. « Oui, ils peuvent vivre une séparation et en parler, mais ensemble, chacun apporte son petit bout (de vécu) et sa réflexion et souvent, c’est la réflexion d’un autre qui nous aide. Les autres deviennent comme des moyens pour éclairer. Entre amis, il y a des sujets dont on ne parlera pas, car on pense que ce n’est pas important », souligne-t-elle.

À partir d’un livre écrit par le psychologue Jean Montbourquette, Mme Caron, qui est religieuse, explore divers thèmes qui vont notamment de l’espoir de résoudre le deuil de la séparation à l’importance de vivre ses émotions, à soigner sa colère et sa culpabilité et à se pardonner à soi-même et à l’autre.

L’animatrice souhaite aider les personnes blessées à se relever et retrouver des forces en elles. Souvent, leur confiance est perdue. « Ici, c’est vraiment une démarche pour guérir de leurs blessures affectives, pour se regarder, se prendre en main et repartir à neuf », conclut-elle.

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