La présidente de l’Ordre des ingénieurs amorce sa tournée du Québec à Baie-Comeau

Par Charlotte Paquet 15 février 2018
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L’Ordre des ingénieurs du Québec est présidé par Kathy Baig. Elle fait partie des 14 % de femmes parmi les 60 000 membres du regroupement. Photo Le Manic

L’Ordre des ingénieurs du Québec est présidé par Kathy Baig. Elle fait partie des 14 % de femmes parmi les 60 000 membres du regroupement. Photo Le Manic

Baie-Comeau – Une vingtaine des 200 ingénieurs de la Manicouagan ont répondu à l’appel de leur ordre professionnel, mardi soir, en échangeant avec leur présidente provinciale, Kathy Baig, sur les grands dossiers de l’heure, principalement l’état d’avancement du plan stratégique triennal lancé au printemps 2017.

Mme Baig a amorcé à Baie-Comeau une tournée régionale qui la mènera aux quatre coins du Québec au cours des deux prochains mois. Il s’agit de sa deuxième tournée en autant d’années, une démarche qui lui permet « de se rapprocher des membres », souligne-t-elle. L’an dernier, elle s’était arrêtée à Sept-Îles. Quelque 550 ingénieurs œuvrent sur la Côte-Nord.

C’est rarement la cohue lorsque la présidente s’arrête dans une ville. « Lorsqu’on a 10 % des membres de la région, on est satisfait », explique-t-elle. Au terme de sa tournée du Québec, elle s’attend d’avoir rencontré autour de 600 ingénieurs.

Si la présentation du plan ING2020, élaboré pour renforcer les mécanismes de protection du public et améliorer la pratique professionnelle avait été au menu des rencontres de 2017, cette fois-ci, son suivi a été au cœur des échanges. Il a aussi été question de la présentation des faits saillants d’un sondage mené auprès des membres et du public.

Progression

« Il y avait des objectifs très ambitieux, mais ça va très bien », assure Mme Baig, en référence à l’an 1 du plan. Le nombre d’enquêtes en attente est passé de 600 à 300 et l’arrivée de nouveaux employés au bureau du syndic n’y est pas étrangère. « Il s’agit souvent de longues enquêtes, car il est souvent question de collusion et de corruption », ajoute-t-elle.

Du côté des inspections professionnelles, là aussi des avancées ont été réalisées selon la présidente. Ces démarches visent les membres qui sont actifs dans des domaines qualifiés à risque en raison du nombre de signalements reçus. Des inspecteurs ayant des expertises dans ces secteurs ont été embauchés. « Le but, ce n’est pas de taper sur les doigts des membres, mais qu’ils aient appris quelque chose et améliorent leur pratique », précise-t-elle.

L’Ordre des ingénieurs du Québec a pu augmenter ses effectifs d’une vingtaine de personnes à la suite d’une hausse d’une cinquantaine de dollars de la cotisation annuelle de ses 60 000 membres.

Lettres de noblesse

Avec tout ce qui a été déterré pendant ses travaux, la Commission Charbonneau a porté un dur coup au secteur du génie dans son ensemble, mais ça se tasse. « La profession est en train de retrouver ses lettres de noblesse », assure Mme Baig.

Un sondage effectué au cours des derniers mois a d’ailleurs révélé que 84 % des répondants avaient une opinion favorable à l’égard des ingénieurs. Avant la Commission Charbonneau, ce taux était de 87 %. À son plus bas, il se situait à 72 %.

L’augmentation de la représentativité féminine au sein de la profession d’ingénieur interpelle aussi l’organisme. Actuellement, les femmes représentent 16 % des ingénieurs sur la Côte-Nord et 14 % au Québec. « Une des raisons, c’est peut-être que les femmes se demandent comment, à travers le génie, elles peuvent contribuer à la société », avance la présidente de 36 ans.

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