La STQ prépare l’après-CTMA Vacancier

Par Charlotte Paquet 8 janvier 2019
Temps de lecture :

Le F.-A.-Gauthier est amarré à Baie-Comeau depuis dimanche dans l’attente de son départ pour le chantier maritime Davie, à Lévis, où il entrera en cale sèche le 14 janvier. Photo Le Manic

Baie-Comeau – La traverse Matane-Baie-Comeau-Godbout a repris du service aujourd’hui 8 janvier grâce au très attendu CTMA Vacancier, qui arrive en renfort jusqu’à la fin du mois de janvier.

Pour éviter le pire si l’absence du F.-A.-Gauthier devait se prolonger, la Société des traversiers du Québec (STQ) jongle d’ailleurs avec quelques options pour trouver un navire de remplacement. « On est à la recherche active d’un navire partout au Québec, au Canada et en Europe aussi. Des options très concrètes sont sur la table. Les discussions avancent », assure le porte-parole de la STQ, Alexandre Lavoie.

Comme rien n’est encore signé, M. Lavoie préfère ne pas trop s’étendre sur le sujet du futur navire de remplacement. Dès que ce sera fait, un communiqué suivra. « La priorité, c’est ne de pas laisser les gens dans l’incertitude pour après (le CTMA Vacancier) », confirme-t-il.

Si le CTMA Vacancier est attendu à son port d’attache des Îles-de-la-Madeleine au début de février, c’est qu’il doit prendre le relais du CTMA Madeleine, affecté à la traverse entre Cap-aux-Meules et Souris, à l’Île-du-Prince-Édouard, qui doit entrer en cale sèche à son tour.

Lundi, le CTMA Vacancier était amarré au quai de Matane et prêt à accueillir ses premiers passagers et véhicules le lendemain. Quant au F.-A.-Gauthier, il a quitté Matane pour Baie-Comeau dimanche midi, accompagné d’un remorqueur pour pallier toutes éventualités. Il restera chez nous jusqu’à son départ pour le chantier maritime Davie, à Lévis, où il doit entrer en cale sèche le 14 janvier.

Dans les faits, si le F.-A.-Gauthier a cédé sa place à son remplaçant, c’est qu’à Matane, l’existence d’un seul quai ne permet pas la présence des deux navires.

Vibrations et propulseurs

Faute d’avoir réussi à mettre le doigt sur le bobo lors des essais en mer dans le secteur de Matane, la STQ compte donc maintenant sur les spécialistes de la Davie pour identifier les raisons aux problèmes de vibrations observés aux propulseurs de navigation.

« On parle de l’inspection et l’analyse pour trouver le problème. Ensuite, il y aura une période pour effectuer les travaux », note M. Lavoie.

Depuis que les vibrations ont été décelées pendant un arrêt technique planifié qui devait durer uniquement les 17 et 18 décembre, des représentants du fabricant finlandais du système de propulsion sont sur place avec le personnel de la STQ afin d’aider à résoudre le problème. Rappelons que le F.-A.-Gauthier, mis en service en juillet 2015, a été construit au chantier maritime Fincantieri en Italie.

Desserte aérienne

La reprise des traversées entre Matane et la Côte-Nord, suspendues depuis le 17 décembre, a mis fin à la desserte aérienne instaurée pour relier les aéroports de Mont-Joli, de Baie-Comeau et de Sept-Îles. Depuis le 22 décembre, autour de 4 100 réservations ont été effectuées pour l’une ou l’autre des liaisons quotidiennes offertes.

Enfin, questionné à savoir si la STQ a reçu beaucoup de plaintes de passagers ou encore d’entreprises de transport depuis l’arrêt du service entre la Côte-Nord et Matane, M. Lavoie a reconnu que les commentaires provenant des clients ont été plus nombreux qu’à l’habitude, mais a soutenu ne pas avoir de chiffres en main. « Le décompte sera fait une fois que ce sera terminé », a-t-il promis.

La dernière saga entourant le F.-A.-Gauthier devrait également coûter cher à la STQ. Là aussi, on attend le retour à la normale pour évaluer le montant de la facture.

Partager cet article