Le Pow-wow de Pessamit connaît tout un succès

Par Charlotte Paquet 14 août 2018
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Le Pow-wow de Pessamit en mettra plein la vue. Photo archives

Baie-Comeau – Pessamit a connu tout un succès avec son Pow-wow de la fin de semaine dernière, son cinquième d’affilée. Près de 600 personnes de la communauté et d’ailleurs s’y sont retrouvées pour célébrer la culture et les traditions innues dans une atmosphère de fête familiale.

« Ç’a été un immense succès. Ç’a vraiment été très très bien. On a eu une bonne participation, de la belle température et il y a eu beaucoup d’émotions », a indiqué la grande organisatrice de l’événement, Anita Rock.

La danse occupe une place importante dans un pow-wow. Or, celui de Pessamit a attiré plus de 200 danseurs, dont près de 120 issus d’une douzaine d’autres nations autochtones du Québec, du Nord-du-Québec et de l’Ouest canadien. Des communautés algonquines, huronnes et cries étaient notamment représentées.

« On a été privilégiés d’avoir un peu plus de 200 danseurs », insiste Mme Rock, tout en rappelant que ces derniers sont très en demande et se promènent d’un pow-wow à un autre en été. Même constat du côté des joueurs de tambour, des personnages majeurs de ces fêtes autochtones.

Cinq groupes étaient à Pessamit, dont le Young Spirit, de l’Alberta, à titre de tambour hôte, c’est-à-dire de principal invité. Il s’agit du numéro un en Amérique du Nord « au niveau des drummers de pow-wow », précise l’organisatrice. Les autres formations provenaient notamment de Lac-Simon et de Mashteuiatsh.

Partage entre nations

Anita Rock poursuit en soulignant que les pow-wow donnent lieu à des rassemblements marqués par les échanges et les partages entre les nations autochtones. Les non-autochtones y sont aussi accueillis à bras ouverts afin de découvrir leur culture. D’ailleurs, ils sont plusieurs d’entre eux à avoir répondu à l’invitation en fin de semaine dernière, dont des médecins de Baie-Comeau. « Chaque année, on a une bonne participation des médecins », note la responsable.

Parmi les moments particulièrement marquants du Pow-wow de Pessamit, il y a eu l’entrée en scène de deux familles pratiquant le mode de vie traditionnel, avec le mari portant le canot et la femme et les enfants portant du matériel. « C’était pour honorer nos ancêtres, notre histoire. Oui, il y a eu beaucoup de souffrance. Oui, il y a eu les pensionnats, mais on est encore là. On est résilients », raconte l’organisatrice.

Des cérémonies de guérison ont se sont également tenues pendant l’événement, des guérisons autant physiques que spirituelles ou psychologiques. Mme Rock souligne avoir reçu de beaux témoignages à ce sujet.

Août est un mois très significatif pour les gens de Pessamit. Ce n’est pas sans raison si le pow-wow se tient à cette période de l’été qui correspondait, à l’époque, au moment de l’année où les Innus partaient dans les territoires pour des périodes de sept à huit mois.

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