L’Ensemble Kineskamie s’apprête à fermer les livres

Par Charlotte Paquet 20 mai 2017
Temps de lecture :

Baie-Comeau – L’Ensemble folklorique Kineskamie est sur le point de fermer officiellement les livres après 38 années d’existence, même si les quatre dernières ne lui ont pas permis de rayonner en raison d’un manque d’intérêt dans le milieu.

Une assemblée générale spéciale est convoquée le 29 mai, à 19 h, au pavillon Mance. Des décisions devront être prises sur la dissolution de l’organisme et la disposition des actifs, principalement des costumes et de l’équipement. Pour le moment, ils sont toujours entreposés dans un local appartenant à la Ville de Baie-Comeau, mais cette dernière veut le récupérer.

Directrice artistique de Kineskamie depuis 1986 et membre depuis 1981, Lise Chouinard envisage d’offrir les biens à des troupes de danses folkloriques toujours actives. Les revenus qui pourraient être tirés d’une éventuelle vente seront remis à des organismes de bienfaisance du milieu.

De belles années

La troupe baie-comoise a connu de nombreuses belles années. De sa fondation en 1979 jusqu’en 1986, le nombre de danseurs atteignait le cap des 35. Après, la participation a chuté autour d’une vingtaine d’adeptes saison après saison, ce qui était tout de même très respectable.

« On faisait venir des formateurs en danses turque, bulgare ou québécoise, entre autres. Ils nous apprenaient des danses, des chorégraphies. On dansait différents pays et on essayait d’apprendre leur culture », se souvient celle qui enseignait aussi. « On a voyagé et on a visité des pays, mais sans s’y rendre », ajoute-t-elle, le regard triste devant le sort qui attend la troupe. Elle aurait bien aimé qu’elle traverse le temps.

L’Ensemble Kineskamie est monté sur scène à maintes reprises en région tout comme à l’extérieur. « On est allé à Ottawa. On a fait le Festival de folklore de Drummondville. On est allé représenter Baie-Comeau au défilé de la Saint-Jean à Montréal. On était la seule troupe qui dansait sur un camion qui roulait », relate-t-elle. Parmi tous les endroits où les danseurs se sont produits, il y a aussi le Festival du patrimoine à l’Île-du-Prince-Edouard, où ils représentaient le Québec.

Les deux dernières prestations de la troupe remontent en 2007, pour un spectacle au pavillon Mance avec de jeunes danseurs et des adultes, et en 2009, pour le relais de la flamme olympique au centre Henry-Leonard.

Par la suite, le recrutement a connu de très grandes difficultés. Il n’est resté qu’un petit noyau de quatre danseuses qui, malgré tout, ont tout de même poursuivi les pratiques pendant quelques années.

 

Partager cet article