Les portes restent closes au Centre national des naufrages

Par Charlotte Paquet 11 août 2016
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Baie-Comeau – Le Centre national des naufrages du Saint-Laurent de Baie-Trinité n’a pas ouvert ses portes en 2015 et ne les rouvrira pas plus en 2016. « Économiquement, ce n’est pas viable. Le principal obstacle à la réouverture, c’est l’absence de quelque potentiel que ce soit de couvrir les frais élémentaires », explique Jean Rivard, son directeur général bénévole.

Inauguré en 2004 avec 8000 visiteurs pour son spectacle multimédia et son exposition d’artefacts, l’établissement a vu son achalandage fondre comme neige au soleil. En 2014, il n’en comptait plus que 1800. C’était insuffisant pour faire ses frais.

Selon M. Rivard, le bilan financier a été positif pendant les premières années. La municipalité a assumé le déficit par la suite. Sans le renouvellement du spectacle multimédia et sans une nouvelle exposition d’artefacts, le conseil d’administration du Centre ne voit pas comment il pourrait redresser sa situation et attirer les gens chez lui.

Des solutions

Les administrateurs sont d’avis que la solution passe par la réalisation de la phase 2 du développement de l’établissement qui, d’ailleurs, était prévue dès le départ, quoique sous une forme différente. Ils sont d’avis que cette mise à niveau en assurerait la pérennité.

Le Centre veut acquérir l’église et le presbytère de Baie-Trinité situés tout près pour servir ses intérêts tout en préservant les deux lieux d’une fermeture. « On veut sauver le cœur du village », insiste M. Rivard.

Le sous-sol de l’église servirait à la projection d’un tout nouveau spectacle multimédia tandis que le rez-de-chaussée serait converti en cathédrale des tempêtes, explique-t-il. Inoccupé depuis l’été 2015 en raison du départ des dernières religieuses à y avoir résidé, le presbytère offrirait une exposition sur l’histoire de Baie-Trinité.

Quant au bâtiment actuel, il serait transformé en salle d’exposition avec toutes les conditions inhérentes à la préservation des nouvelles collections qu’il présenterait.

Un projet de 1,4 M$

Au départ, le cout du projet pour l’achat et la transformation de l’église et du presbytère se situait à 625 000 $. Cependant, sa révision, destinée à y inclure des éléments de sécurité, notamment l’installation de gicleurs en cas d’incendie, et des aménagements pour les personnes à mobilité réduite, a fait doubler la facture. Si on ajoute à cela l’aménagement du Sentier des naufragés, le projet dans son ensemble totalise 1,4 M$.

Le Centre national des naufrages du Sainte-Laurent est déjà en discussion avec le ministère du Tourisme du Québec, Patrimoine canadien et Développement économique Canada pour assurer le financement, mais le rehaussement des couts l’oblige à dénicher d’autres bailleurs de fonds. « Depuis trois mois, ça avance, mais lentement », affirme M. Rivard.

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