L’œuvre Saint-Laurent mon amour de Monique Durand récompensée

Par Jean-Christophe Beaulieu 2 Décembre 2018
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Monique Durand, récipiendaire du Prix du Conseil des arts et des lettres du Québec pour l’œuvre de l’année sur la Côte-Nord. Photo courtoisie

Monique Durand, récipiendaire du Prix du Conseil des arts et des lettres du Québec pour l’œuvre de l’année sur la Côte-Nord. Photo courtoisie

Sept-Îles – Monique Durand aura charmé le jury du Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) avec son œuvre Saint-Laurent mon amour. Ode au territoire, le plus récent livre de la Septilienne d’adoption est une véritable déclaration d’amour au fleuve et aux personnes qui habitent ses rives.

Née à Montréal, Mme Durand vit depuis quelques années à Sept-Îles. Écrivaine, journaliste, réalisatrice, conférencière et globe-trotter, elle publie un premier recueil de nouvelles, Eaux, en 1999. Elle s’est jointe depuis au Groupe de recherche sur l’écriture nord-côtière (GRÉNOC) en tant que chercheure associée.

Dimanche, elle s’est vu remettre le prestigieux Prix du Conseil des arts et des lettres du Québec pour l’œuvre de l’année sur la Côte-Nord. Elle avait également reçu ce prix en 2016, pour Le petit caillou de la mémoire.

« Les membres du comité de sélection ont arrêté leur choix sur cette œuvre de Monique Durand, qui est ancrée sur une connaissance approfondie de la région nord-côtière tout en gardant une perspective globale sur le monde. À la fois poétique et informative, son écriture transporte le lecteur et témoigne d’une pensée claire et profonde », a fait valoir le comité de sélection du CALQ.

De grands horizons

Saint-Laurent mon amour, c’est d’abord un hommage à la région. Œuvre non linéaire, on y retrouve plusieurs types d’écrits. « C’est une sorte de fresque qui mêle toute sorte de textes, dont certains qui sont très personnels et où je parle de mon lien avec le fleuve, d’autres où je fais le portrait de riverais des deux côtés », explique Monique Durand.

« Il y a des textes à saveur historique aussi. Évidemment ce sont des écrits qui ouvrent sur le grand large. Le fleuve nous mène à Anticosti, à Terre-Neuve même et plus loin encore jusqu’à la côte bretonne, où je raconte l’histoire des Acadiens qui se sont installés sur la petite île de Belle-Île-en-Mer », poursuit-elle.

L’auteure raconte avoir toujours eu un cœur d’aventurière, ce qui l’a poussée à vouloir découvrir de long en large son pays, le Québec.

« J’ai toujours eu envie d’être au bord du fleuve, de l’avoir sous ma fenêtre. Assez curieusement, c’est Montréal qui m’a formé ainsi. Quand j’étais toute jeune, mon père nous amenait pique-niquer au port de la ville pour que l’on puisse voir les bateaux, l’eau, le fleuve. C’est peut-être là que j’ai pris le goût des départs et des voyages », a-t-elle conclu.

Autres prix

Lors de cette soirée, Culture Côte-Nord en a également profité pour remettre ses prix d’excellence 2018. Émilie Pedneault de Baie-Comeau a reçu le prix de la Relève artistique pour Poésie de la disparition. Pour son exposition Empreintes d’ici, son concitoyen Richard Ferron a mérité le prix Individu.

Gilbert « Wabush » Hervieux de Pessamit s’est signalé avec le prix Art et culture innus pour Wabush au pays des Innus. Soulignons finalement le prix Reconnaissance arts-affaires de la microbrasserie St-Pancrace.

Avec Steeve Paradis

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