Nouveau rôle triennal : la maison moyenne perd 5,69 % de sa valeur à Baie-Comeau

Par Charlotte Paquet 7 Décembre 2018
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Le maire Yves Montigny a présenté les grandes lignes du prochain rôle d’évaluation triennal en direct sur Facebook vendredi midi. Capture d’écran Facebook

Baie-Comeau – La valeur de la maison moyenne à Baie-Comeau diminuera de 5,69 % dans le nouveau rôle d’évaluation triennal qui entrera en vigueur le 1er janvier 2019. Elle passera de 174 927 $ à 164 966 $.

C’est ce qu’a dévoilé le maire Yves Montigny, vendredi midi, lors d’une présentation faite en direct sur Facebook. Il a bien précisé que la valeur de la maison moyenne fait référence au portrait de la situation dressé par l’évaluateur Évimbec au 1er juillet 2017, soit 18 mois avant l’entrée en vigueur du nouveau rôle, comme le veut la Loi sur la fiscalité municipale.

À ce moment-là, l’économie était plus difficile et le marché immobilier en ressentait les contrecoups. « On se souviendra de l’insécurité qu’il y avait chez Résolu. Il n’y avait pas non plus d’embauche chez Alcoa. On ne sentait pas la reprise comme aujourd’hui. C’est important de réaliser que la situation économique a changé depuis », a précisé l’élu.

Aussi, au milieu de 2017, le nombre de maisons à vendre sur le marché était élevé et les prix de vente à la baisse, ce qui a eu pour effet de diminuer la valeur du secteur résidentiel.

Dans son ensemble, le nouveau rôle d’évaluation diminue de 3,2 %, soit de 1 826 341 400 $ à 1 767 860 400 $.

Variations par secteur

Même si la baisse moyenne se situe à 5,69 %, la situation varie selon les secteurs sur le territoire municipal. Ainsi, l’évaluation des maisons mobiles chute de 9,4 % tandis que celle des propriétés du quartier Saint-Georges perd 10 %. Les maisons du secteur Marquette et développement près de la rivière Amédée accusent un recul de 6 % et celles du secteur Mingan de 6,4 %.

La valeur des condos augmente légèrement de 1 %, mais celle des résidences en zone de villégiature bondit de 21 %. « Dans le secteur de villégiature, ce qu’Évimbec nous dit, c’est qu’il y a vraiment une demande assez forte et que c’était le secteur en croissance en 2017 », a précisé M. Montigny.

« Ils (les propriétaires) ont un petit trésor dans leurs mains, car la maison qu’ils ont vaut plus cher », a-t-il ajouté, tout en se disant conscient que les résidents peuvent éprouver une certaine surprise.

Rééquilibration

Comme la valeur moyenne des résidences est à la baisse, la Ville n’aura pas le choix d’augmenter le taux de la taxe foncière si elle veut maintenir le niveau de revenus nécessaires à son fonctionnement et ses opérations. En 2018, ce taux s’établit à 1,59 $ par tranche de 100 $ d’évaluation.

Pour le moment, il est cependant trop tôt pour spéculer sur le prochain taux de la taxe foncière. La fluctuation de la valeur des propriétés n’est pas le seul facteur dont il faut tenir compte, insiste M. Montigny.

Les prévisions budgétaires de l’année 2019 seront adoptées le 17 décembre.

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