Pointe-aux-Outardes lance des travaux d’enrochement des berges

Par Charlotte Paquet 14 Décembre 2017
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Baie-Comeau – Sept ans presque jour pour jour après les grandes marées destructrices du 6 décembre 2010, la municipalité de Pointe-aux-Outardes vient enfin d’obtenir le feu vert de Québec pour enclencher des travaux de stabilisation des berges endommagées sur une distance de 770 mètres de la rue Labrie à l’ouest du quai municipal.

Les travaux sont commencés depuis le lundi 4 décembre dans un secteur qui commence en face de l’église pour se terminer un peu avant le Parc Nature. Ils consistent à retirer l’enrochement existant, dont la construction d’une partie remonte aux années 80, afin de le reconstruire sur une toute nouvelle fondation.

Comme l’explique le maire Serge Deschênes, « on prend la pierre qui est là, on la tasse, on refait la clé (une sorte de fossé) avant de remettre les premières pierres ».

Après la fermeture du chantier quelques jours avant Noël, les opérations reprendront en janvier pour se poursuivre jusqu’au début de la période de dégel. Après cet arrêt, elles reprendront à nouveau et devraient se terminer vers la fin mai.

Au départ, les travaux de stabilisation des berges devaient commencer plutôt vers la fin septembre ou le début octobre et être terminés pour la fin de 2017. Par contre, l’obtention du certificat d’autorisation a tardé. La nomination de la nouvelle ministre Isabelle Melançon au ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques a « comme mis un peu de sable dans l’engrenage », mentionne M. Deschênes.

On se souviendra que le projet a été analysé par le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE). Au terme d’une rencontre d’information tenue dans la municipalité en juin 2017, aucune demande d’audience n’avait été adressée.

La facture

Le cout des travaux de stabilisation des berges devrait osciller entre 1,5 M$ et 2 M$. La facture est payée en grande partie par le ministère de la Sécurité publique du Québec. La mise de fonds de la municipalité se situe à 170 000 $, ce qui demeure un montant substantiel pour Pointe-aux-Outardes, souligne le maire.

En décembre 2016, le gouvernement du Québec avait permis la réalisation de travaux d’urgence dans quelques zones où la rue Labrie menaçait de s’effondrer. Des actions avaient été posées en décembre ainsi que quelques semaines plus tard.

Secteur est

Maintenant que la problématique de l’enrochement situé à l’ouest du quai sera bientôt réglée, le maire Deschênes a bien l’intention de parvenir à attacher les ficelles pour protéger la quinzaine de terrains minés par l’érosion des berges du côté est. Il en fait son cheval de bataille pour son mandat de quatre ans, amorcé le mois dernier.

L’élu déplore que les 7,2 M$ réservés au projet par le ministère de la Sécurité publique en 2013 aient disparus. Le principe d’une protection à l’aide d’épis avait pourtant fait l’objet d’une entente et il ne manquait que quelques signatures pour lancer les travaux.

Mais l’argent s’est envolé à l’entrée en poste du gouvernement libéral de Philippe Couillard, affirme M. Deschênes, qui assure d’ailleurs ne pas avoir manqué l’occasion de le rappeler au principal concerné lors de sa visite à Baie-Comeau en aout.

 

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