Sur dix finissants français, huit comptent rester au Québec

Par Charlotte Paquet 29 mars 2017
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Il me reste trois ans pour me faire séduire par le Québec, lance Geoffrey Poulain, qui amorcera un baccalauréat en biologie à l’Université du Québec à Rimouski à l’automne 2017. Photo Le Manic

Baie-Comeau – Huit des dix étudiants français qui obtiendront, en mai, leur diplôme d’études collégiales en Techniques d’aménagement cynégétique et halieutique (TACH) au cégep de Baie-Comeau ont l’intention de demeurer au Québec. Un neuvième, en l’occurrence Geoffrey Poulain, réfléchit toujours à cette possibilité, mais dans le cas du dernier, il est d’ores et déjà assuré qu’il repartira en France.

« Il me reste trois ans pour me faire séduire par le Québec », lance Geoffrey en riant.

Dans les faits, ces trois années correspondent au baccalauréat en biologie qu’il entreprendra, à l’automne, à l’Université du Québec à Rimouski.

Le jeune homme de 20 ans confirme la décision de ses huit compatriotes. « Il y en a huit sûrs et certains, car je leur ai tous demandé (s’ils restaient au Québec) et ils m’ont répondu oui », explique-t-il.

Que la province réussisse à retenir au moins huit des dix étudiants finissants de TACH provenant de la France, ça peut étonner, mais Geoffrey a ses explications. « C’est pour l’emploi et pour la vie », martèle-t-il.

Un travail intéressant

Selon le futur universitaire, ses comparses français sont attirés par les opportunités d’emploi à portée de main. « Même si c’est saisonnier, il y a beaucoup d’offres d’emploi diversifiées. Ça permet aux techniciens de se retrouver, peu importe leur champ de compétences », dit-il.

Geoffrey assure également que la qualité de chasse et de pêche est de beaucoup meilleure au Québec qu’en France. « Ici, il y a beaucoup de territoires publics et très accessibles. On n’a pas à demander d’autorisation. La variété d’espèces et le succès de pêche sont meilleurs au Québec », ajoute-t-il.

Aucune statistique officielle

Au cégep de Baie-Comeau, aucune donnée n’est colligée pour permettre d’obtenir un portrait du nombre d’étudiants étrangers qui choisissent de poursuivre leur vie au Québec après l’obtention de leur diplôme, mais ils sont nombreux.

« On sait qu’on a une très grosse proportion qui reste sur la Côte-Nord et au Québec, mais on n’a pas de statistiques officielles », affirme Isabelle Savard, responsable des communications.

Du côté du programme de TACH, la rétention est particulièrement importante.

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