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L’ancien premier ministre, le très honorable Brian Mulroney, C.P., C.C., G.O.Q., est décédé le 29 février 2024, entouré de sa famille. Il laisse dans le deuil sa tendre épouse, Mila; leurs quatre enfants et seize petits-enfants : Caroline et son époux Andrew Lapham (Lewis, Pierce, Theodora, Miranda); Ben et son épouse Jessica (Brian, John, Isabel); Mark et son épouse Vanessa (Maximilian, Dylan, Ronan, Mila, Axel); Nicolas et son épouse Katy (Victoria, Serena, Grayson, Lily); ainsi que d’innombrables amis et un peuple reconnaissant pour les services qu’il lui a rendus tout au long de sa vie.


Brian Mulroney était avant tout un père de famille. Il adorait Mila, son épouse et compagne de toujours, était très fier des succès de ses enfants et chérissait son rôle de grand-père (« Papa »). Il n’était qu’à un coup de fil de ses proches, prenant de leurs nouvelles à la veille d’un grand match ou après une journée difficile, et se réjouissait de passer de beaux moments avec toute la famille.


Issu d’une famille ouvrière, M. Mulroney a grandi sur la Côte-Nord du Québec, dans la ville papetière de Baie-Comeau. Doté d’une solide éthique de travail, M. Mulroney s’est hissé aux plus hauts échelons des milieux du droit et des affaires de Montréal dans les années 1970, devenant président-directeur général d’une grande entreprise avant ses 40 ans. Actif dès son plus jeune âge dans la vie politique de sa province et de son pays, il a forgé des amitiés qui allaient au-delà des allégeances politiques, des idéologies et des opinions bien arrêtées sur la question nationale. Ces amitiés et son désir profond d’édifier un Canada moderne l’ont amené à se lancer dans l’arène politique nationale plutôt que de rester sur la touche alors que son pays devait affronter des défis de plus en plus complexes.


En 1984, M. Mulroney a mené le Parti progressiste-conservateur à la plus grande victoire électorale de l’histoire canadienne, devenant ainsi le 18e premier ministre du Canada. Il a été réélu avec un gouvernement majoritaire quatre ans plus tard, ce qui a fait de lui le premier premier ministre canadien en 35 ans à former deux gouvernements majoritaires de suite, et seulement le deuxième premier
ministre conservateur à le faire depuis la Confédération.


Le gouvernement de M. Mulroney a eu la grande vision et le courage de s’attaquer à des réformes majeures de l’économie canadienne, de notre rôle dans le monde et de notre conception du Canada en tant que pays.


Des mesures telles que l’Accord de libre-échange entre le Canada et les États-Unis, l’Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA) et la réforme fiscale historique de la TPS ont eu un effet transformateur pour le pays. Son gouvernement a lancé une vague de privatisation de sociétés d’État, une politique de faible inflation ainsi qu’une vaste campagne de déréglementation et de réduction des dépenses. Ces politiques nécessaires constituent les fondations de l’économie et de la prospérité du Canada d’aujourd’hui.


Ses relations personnelles avec les leaders mondiaux et ses compétences exceptionnelles en tant que négociateur et artisan du consensus ont permis au Canada d’exercer une influence sur la scène internationale d’une manière inégalée à ce jour. Dès le début, le gouvernement de M. Mulroney a été l’un des premiers à réagir à la famine en Éthiopie de 1984. En outre, il a mené la campagne contre l’apartheid en Afrique du Sud et a milité pour la libération de Nelson Mandela. Il a également veillé à ce que le Canada occupe la place qui lui revient en tant que chef de file de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). En 2006, en raison de mesures de grande envergure telles que le traité canado-américain sur les pluies acides et le Protocole de Montréal relatif à des substances qui appauvrissent la couche d’ozone, on le désigne le premier ministre le plus vert de l’histoire du Canada.


Brian Mulroney croyait en un Québec fort au sein d’un Canada uni. Ses réformes constitutionnelles – les accords du lac Meech (1987) et de Charlottetown (1992) – présentaient une vision moderne du Canada qui reconnaissait le caractère unique de la société québécoise, célébrait la dualité linguistique du pays, protégeait mieux les droits des minorités linguistiques, promouvait la diversité et la force des régions, et reconnaissait la nécessité de se réconcilier avec les peuples autochtones.


Tout au long de sa carrière politique, M. Mulroney se souciait autant de ses collègues que de ses compatriotes. Il aimait les membres de son caucus, admirait leur engagement et respectait profondément leurs sacrifices. Leurs préoccupations devenaient les siennes. Il se faisait un honneur de travailler pour améliorer la vie des Canadiennes et Canadiens durant la prochaine décennie, et non pour enrichir
son parti dans les dix prochains jours.


En 1998, M. Mulroney a été nommé Compagnon de l’Ordre du Canada, la plus haute distinction du Canada, puis en 2002, grand officier de l’Ordre national du Québec, la plus haute distinction du gouvernement du Québec. Il a également reçu la plus haute distinction décernée par les nations
suivantes : Haïti – Grand-croix de l’Ordre national Honneur et Mérite (1994); Ukraine – Ordre du roi Iaroslav le Sage, première catégorie (2007); Japon – Grand Cordon de l’Ordre du Soleil levant (2011); Afrique du Sud – Compagnon suprême d’O.R. Tambo (or) (2015); et France – Commandeur de la Légion d’honneur (2016).


Après s’être retiré de la vie publique en 1993, M. Mulroney s’est joint au cabinet d’avocats montréalais Norton Rose Fulbright en tant qu’associé principal. Au moment de son décès, M. Mulroney était président du conseil d’administration de Québecor inc. (Montréal) et administrateur du Blackstone Group L.P. (New York). Il a également été président du conseil consultatif international de la Société aurifère Barrick (Toronto) et administrateur de la Fondation de l’Institut de cardiologie de Montréal et du Conseil consultatif international de HEC Montréal.


On se souviendra de Brian Mulroney comme étant un homme d’État distingué, qui a eu le courage de formuler une vision claire pour le Canada qu’il a dirigé et la détermination de la réaliser. Il était un ami loyal et de confiance; un homme respectueux de ses adversaires politiques, qui lui vouaient le même respect; quelqu’un qui prenait toujours le temps d’écouter ou de partager son expérience. Mais le
plus important pour lui était d’être un mari, un père et un grand-père aimant qui aurait déplacé des montagnes pour assurer le bien-être et le bonheur de ses proches.


M. Mulroney avait 84 ans.


Au lieu d’envoyer des fleurs, la famille demande aux personnes qui souhaitent témoigner de leur sympathie d’envisager de faire un don au Brian Mulroney Institute of Government de l’Université St. Francis Xavier ou au Carrefour international Brian-Mulroney de l’Université Laval.


Les Canadiens et Canadiennes sont invités à consulter le site Web commémoratif (https://www.canada.ca/fr/patrimoine-canadien/commemoration/brian-mulroney.html) du gouvernement du Canada pour en savoir plus sur les funérailles d’État qui auront lieu du 19 au 23 mars 2024 à Ottawa et à Montréal. Des messages de condoléances peuvent également être partagés dans le livre de condoléances en ligne (https://www.canada.ca/fr/patrimoine-canadien/commemoration/brian-mulroney/livre.html).

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