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Hélène Major, femme bien-aimée de John Charles « Jack » Major, de Calgary (Alberta), est décédée le mardi 15 novembre 2022 à l’âge de 90 ans.

Hélène a été précédée dans la mort par sa fille Suzan (née Major) Germond; ses parents, Georgina et Paul Provencher; ses frères : Jean (Sally), Gaston (Madeline) et Jacques (Hélène) Provencher. Elle laisse dans le deuil son époux depuis 63 ans, Jack Major; ses trois fils et belles-filles : Peter (Marlene, née McLaughlin), Paul (Patty, née McLoughlin) et Steven (Jennifer, née Oinas) ; son gendre, Ken Germond ; ses dix petits-enfants : Alex Germond (Emily Enquist), Mimi Germond (Blake Caffey), Amy Major, David Major, Danielle Major, Jack Major (Jr.), Michael Major, Chet Major, Jess Major et Luke Major ; un arrière-petit-fils, Noah Major Caffey ainsi que de nombreux membres de sa belle-famille, neveux et nièces. Elle manquera à tous ceux et celles qui lui survivent, profondément attristés de son départ.

Hélène est née le 11 mai 1932 à Trois-Rivières, au Québec, de Paul et Georgina Provencher, dont elle était la première et unique fille. Elle succédait à son frère aîné, Jean, et précédait ses deux jeunes frères, Gaston et Jacques, au sein de la fratrie de quatre enfants du jeune ingénieur forestier et de sa femme. Peu après, les Provencher ont déménagé à Baie-Comeau, où Hélène a passé son enfance et son adolescence, et est devenue la voisine de la famille du jeune Brian Mulroney.

Hélène a été élevée dans le respect de la nature, des collectivités autochtones avoisinantes avec lesquelles son père travaillait, ainsi que du monde des affaires et des arts. C’était une sportive capable, une personne appréciée et une femme de principes. Elle avait l’esprit vif et riait de bon cœur, tant au sujet de choses simples que de questions plus savantes.

Étudiante aussi douée qu’appliquée, Hélène avait obtenu son baccalauréat en arts du prestigieux Marionapolis College, un établissement rigoureux dirigé par l’ordre des Ursulines et lié à l’Université de Montréal. Compte tenu de ses capacités, il ne lui a fallu par la suite qu’un bref passage en école de commerce pour apprendre la dactylographie et la sténographie, et ainsi devenir l’une des seules sténographes judiciaires bilingues de la province, à une époque où les femmes connaissaient des perspectives professionnelles limitées. Elle parlait couramment le français (sa langue maternelle) et l’anglais, et était parfaitement apte à tenir une conversation en espagnol. Elle avait même suivi quelques cours de chimie, en option. Dans sa jeunesse, Hélène avait également appris le piano jusqu’à la 9e année mais, empreinte d’humilité, n’estimait pas avoir le niveau suffisant pour jouer en public.

Hélène a quitté Montréal pour revenir à Baie-Comeau, où elle a occupé les fonctions de sténographe à la cour municipale tout en économisant pour s’offrir un voyage d’un an en Europe, à l’âge de 22 ans, accompagnée de deux amies. Mues par leur soif d’aventures, les trois jeunes femmes ont traversé l’Europe en auto-stop, à une époque où ce mode de transport présentait moins de dangers qu’aujourd’hui. Son périple achevé, Hélène est revenue travailler à Montréal comme secrétaire générale pour Sherman Williams avant de suivre l’amour de sa vie, Jack Major, alors récemment diplômé de l’école de droit de l’Université de Toronto et stagiaire, en mettant cap avec ce dernier à l’ouest, en 1958, vers Calgary, une ville en plein essor où se trouvait une version antérieure du cabinet Bennett Jones.

Leur premier rendez-vous (à un film de Marilyn Monroe) avait été arrangé six ans plus tôt par des amis communs, au cours de leurs études universitaires. Toutefois, leur flamme ne s’est ravivée que quelques années plus tard, à l’occasion d’un romantique concours de circonstances qui a voulu qu’Hélène et Jack se retrouvent par hasard dans une gare achalandée de Montréal, alors une métropole de près de deux millions d’habitants. Un simple décalage de cinq minutes, comme dit Jack, et rien de tout cela n’aurait eu lieu ! (Les auteurs leur sont particulièrement reconnaissants.) Pour Hélène, c’était tout bonnement le destin à l’œuvre, et la suite appartient à l’histoire.

Ce qui devait n’être au départ qu’un « séjour d’un an » à Calgary, l’occasion pour Jack de faire ses premières armes et pour Hélène d’occuper un poste d’adjointe de direction pour le copropriétaire de Scurry Rainbow, une société pétrolière et gazière de taille moyenne, se transforma en un déménagement définitif, le couple ayant décidé de se marier et de fonder une famille dans sa nouvelle ville d’adoption.

De bon cœur, Hélène délaissa ses aspirations professionnelles afin d’aider Jack à poursuivre sa carrière au sein de son cabinet d’avocats florissant. Hélène s’attelant à la gestion d’une maisonnée de quatre enfants actifs, Jack pouvait se consacrer à servir l’exigeante clientèle de Bennett Jones avant de siéger ultérieurement à la Cour d’appel de l’Alberta et, finalement, à la Cour suprême du Canada.

Hélène a vécu sa vie avec passion. Elle entretenait des rapports amicaux avec toutes sortes de personnes, sans distinction, ce qui lui a valu de tisser des amitiés pour la vie. Mère attentionnée, Hélène avait la réputation de gâter ses enfants en leur amenant, tout au long de leur scolarité à l’école St. Augustine, des repas chauds cuisinés par ses soins – y compris des chiens-chauds, servis pour l’occasion dans des thermos. La tendance étant alors aux casse-croutes froids, le directeur de l’école prenait toujours un malin plaisir à faire l’annonce de ce geste singulier par l’intermédiaire de l’interphone de l’école, à l’heure du dîner. Hélène traitait également presque comme de véritables enfants ses chats bien-aimés, Minou, Socks et surtout Pappy, qui soupaient couramment de blancs de poulet réchauffés au micro-ondes et disposaient d’une pléthore de jouets remplis d’herbe à chat.

Hélène était une épouse formidable, que presque tout enthousiasmait, qui faisait la joie de son entourage et était toujours prête à essayer de nouvelles activités en compagnie de ceux et celles à qui elle accordait sa confiance, y compris le parachute ascen-sionnel lors de vacances familiales au Mexique. Elle assumait de nombreux rôles et s’employait sans relâche à aider sa famille et sa communauté, ce qu’elle semblait parvenir à faire naturellement et facilement.

Durant le peu de temps libre qui lui restait, Hélène s’adonnait au bridge, un jeu auquel elle avait commencé à jouer pour le plaisir, mais qui avait eu tôt fait de séduire son esprit logique. Au moment de souffler ses 70 bougies, elle possédait le titre convoité de « Maître à vie », obtenu au prix de divers tournois disputés à l’échelle du continent.

La plus grande fierté d’Hélène, toutefois, était de voir ses enfants et ses petits-enfants s’épanouir dans la vie. Sa personnalité chaleureuse, sa compassion et son amour ont incontestablement influé sur tous les membres de sa famille. Hélène a fait preuve de force et de caractère face au décès tragique de Suzan, en juin 2013, qui a laissé un vide dans nos cœurs. Bien qu’elle prît un immense plaisir à voir d’autres réussir, Hélène parlait de ses propres succès avec modestie (et rougirait certainement à la lecture de ces quelques paragraphes).

Malgré les pertes de mémoire qui l’ont affectée durant les dernières années de sa vie, Hélène s’est toujours montrée charmante au quotidien et reconnaissante à l’égard de toutes les personnes qui l’aidaient. Elle se considérait bénie et chanceuse d’avoir vécu une vie bien remplie pendant plus de 90 ans.

La famille Major tient à remercier le personnel de la maison de retraite Staywell Manor, le centre cardiovasculaire Libin de l’hôpital Foothills, l’hôpital Rockyview, Kathy Mendham, de l’organisme Proactive Seniors, de même que ses fidèles amies Lorna Hunter, Gayle Ferrara et Zeldha Dedekind, à l’incomparable gentillesse.

Les funérailles d’Hélène auront lieu le mercredi 30 novembre à 10 h 30, à la paroisse catholique St. Anthony (5340, 4th Street S.W., Calgary [Alberta]). Elles seront suivies d’une célébration de la vie d’Hélène, qui se tiendra au Calgary Golf & Country Club (une rue à l’ouest d’Elbow Drive, sur la 50th Avenue S.W.) à midi, pour tous ceux et celles qui désireraient lui rendre hommage. Vous pourrez y exprimer vos condoléances, y partager des souvenirs et voir des photos.

S’ils le souhaitent, les amis peuvent, en hommage à Hélène, faire directement un don à la Alzheimer Society of Calgary, dont les coordonnées sont les suivantes : 800, 7015 Macleod Trail S.W., Calgary [Alberta] T2H 2K6, tél. : (403) 290-0110, www.alzheimercalgary.com, ou à l’organisme de bienfaisance de leur choix.

En mémoire d’Hélène Major, un arbre sera planté dans l’aire de conservation Ann & Sandy Cross
par le salon funéraire McInnis & Holloway Funeral Homes, dont les coordonnées sont les suivantes :
Park Memorial, 5008 Elbow Drive SW, Calgary [Alberta] T2S 2L5, tél. : 403 243-8200.

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