Gaz naturel : Le gouvernement financera une partie des études

26 septembre 2012
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Alors que les études et travaux de faisabilité concernant la desserte de gaz naturel sur la Côte-Nord sont en cours, une réponse favorable de la Régie de l’énergie indique que le gouvernement du Québec financera 75 % des travaux réalisés présentement. Pour l’instant, Gaz Métro finance l’entièreté des études réalisées sur la Côte-Nord par des spécialistes en environnement, en ingénierie et en biologie, dont les coûts devraient atteindre 40 millions de dollars. Si le prolongement du réseau gazier se concrétise, ces frais seront considérés et répartis dans la somme globale du projet, évalué à 750 M $. Au contraire, s’il avorte, le gouvernement provincial offre la garantie qu’il paiera 30 des 40 M $ qui auront servi à réaliser les travaux préliminaires. Avancement Bien qu’à l’heure actuelle, rien ne puisse garantir que la desserte de gaz naturel aura bel et bien lieu sur la Côte-Nord, cette annonce consiste en une première étape importante dans l’avancement du projet. «Nous en sommes à évaluer le territoire pour découvrir quels seraient les corridors préférables pour l’installation d’un gazoduc», explique le directeur des relations avec les communautés et les premières nations chez Gaz Métro, Pierre-Yves Boivin. Selon lui, l’entreprise devrait être en mesure de déposer une étude sur l’impact environnemental du projet, de même que les précisions quant aux coûts qu’il engendrera. À la Ville, on accueille avec enthousiasme la nouvelle selon laquelle le gouvernement défrayera une partie des frais. «C’est un enjeux très important pour la région. Ça peut faire une grosse différence autant pour les nouvelles entreprises que celles qui sont déjà en place, mais aussi pour des institutions comme les hôpitaux», soutient la mairesse de Baie-Comeau, Christine Brisson. Elle estime que la venue du gaz naturel pourrait permettre à davantage de municipalités de profiter des retombées économiques liées au Plan Nord. «On veut que les coûts d’approvisionnement soient les mêmes ici qu’ailleurs au Québec pour que notre région soit compétitive au même titre que les autres», ajoute Mme Brisson. Chez Innovation et développement Manicouagan, on rappelle que plusieurs entreprises de la région ont signifié être prêtes à utiliser le gaz naturel. «Le besoin est manifesté depuis longtemps, d’autant plus que le coût du pétrole ne diminuera pas prochainement», indique le directeur du développement industriel, Guy Simard. De son avis, la région échappe des opportunités actuellement, faute de pouvoir offrir cette source d’énergie. «S’il n’y a pas de gaz, c’est certain que les entreprises vont s’établir ailleurs au Québec ou même plus loin», conclut-il. Photo : Gaz Métro procède actuellement à des études et travaux de faisabilité dans l’optique de prolonger le réseau gazier sur la Côte-Nord. (Archives Le Manic)

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