Santé publique: Compressions de 200 000 $ pour la Côte-Nord

10 mars 2015
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Baie-Comeau – À partir du 1er avril, la direction régionale de la santé publique de la Côte-Nord subira une compression budgétaire de 204 600 $.  Bien que dénoncées, ces coupes n’inquiètent pas l’Agence de santé et de services sociaux (ASSS) Côte-Nord, qui considère être peu affectée.

Roxanne Simard

Tel qu’annoncé par le ministre Gaétan Barrette, le secteur de la santé publique sera bel et bien touché par les coupes budgétaires prévues. C’est un montant total de 23,7 millions de dollars qui sera amputé à la grandeur de la province, dont près de 200 000 $ dans la région.

Selon Ivo Di Piazza, président-directeur général de l’ASSSCN, ce montant ne représente qu’une mince partie du budget total dépensé par la direction régionale de la santé publique. «Cette année sur la Côte-Nord, il se dépense tout près de 6,5 M$ en santé publique, soit près de 2 M$ à l’ASSS et près de 4,5 M$ dans les établissements. Donc, sur le budget total dépensé, ce n’est pas une grosse compression», explique-t-il.

De plus, celui-ci précise que la Côte-Nord est l’une des régions où le montant est le plus bas, puisque ces compressions ont été calculées selon la richesse de chacune d’elles. «Pour une fois, on peut dire qu’on avait la chance d’être pauvre. On salue cette approche-là, qui tient compte de la richesse relative et des particularités de la Côte-Nord. C’est plus juste», ajoute le dirigeant de l’ASSSCN.

Conséquences

Le député de la circonscription de René-Lévesque, Marjolain Dufour, dénonce fortement ces compressions, affirmant que ce secteur est déjà sous-financé.

«Ces coupes auront inévitablement de graves conséquences à moyen et à long terme pour la santé de notre population et pour les finances du Québec. Les directions régionales devront vraisemblablement couper dans leurs services», a-t-il exprimé.

Selon M. Di Piazza, l’Agence travaille depuis l’automne dernier afin de déterminer où elle ira chercher ces montants. «Je ne m’inquiète pas, une bonne partie des sommes ont déjà été identifiées. On ne souhaite pas diminuer les postes, mais il y aura peut-être une réorganisation. Tout ce qui concerne les services, c’est trop précieux pour que l’on coupe là-dedans», ajoute-t-il.

De plus, Marjolain Dufour croit que la santé publique devrait être vue comme un investissement et non comme une dépense. Il précise que chaque dollar investi dans la lutte contre le tabagisme, par exemple, rapporte 20 dollars. «Où est la logique qui guide les choix de ce gouvernement? Pourquoi couper des investissements qui rapportent autant?», conclut le whip en chef de l’opposition officielle.

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