Électronique industrielle : le cégep achète pour près de 200 000 $ d’équipements

Par Charlotte Paquet 3:00 PM - 27 novembre 2019
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À l’avant, Marc Rochette et Claude Montigny, respectivement directeur des études et directeur général du cégep de Baie-Comeau, entourent Luc Bourassa, directeur des ressources humaines et des communications à l’aluminerie Alcoa de Baie-Comeau. À l’arrière, on aperçoit l’enseignant Denis Julien et l’étudiant Thomas Chrétien, qui a effectué un stage chez Alcoa l’été dernier.

Le cégep de Baie-Comeau réalise un projet majeur de renouvellement d’équipements afin d’offrir aux étudiants de son programme de Technologie de l’électronique industrielle une formation mieux collée sur les besoins du marché du travail.

Un investissement de 190 000 $ est consenti à l’acquisition d’équipements de pointe. La Fondation Alcoa y participe avec un don de 55 000 $. La différence est partagée entre le cégep et le Conseil des partenaires du marché du travail. Au cours des quatre dernières années, près de 300 000 $ ont permis l’achat de divers équipements pour le programme.

Parmi les nouveautés avec lesquelles les étudiants pourront bientôt se faire la main, on peut penser à des panneaux de commande de moteur, un simulateur de régulation avancée et un module électrodynamique. Il s’agit d’équipements déjà en place dans les grandes industries où l’automatisation est chose courante.

« On le sait, la technologie évolue très très très rapidement aujourd’hui dans plusieurs domaines de formation. C’est clair que le cégep a la préoccupation d’offrir des employés de choix pour nos entreprises. On veut être au-devant des changements technologiques dans la mesure du possible », a expliqué d’entrée de jeu le directeur général du cégep, Claude Montigny, en conférence de presse mardi matin.

Selon lui, les acquisitions d’équipements permettent à l’établissement de demeurer attrayant. Or, dans un programme comme la Technologie de l’électronique industrielle, où le taux de placement est de 100 %, il espère que cela se matérialisera par une hausse de la clientèle étudiante. « C’est clair qu’on n’en forme pas assez », a-t-il convenu.

Actuellement, moins d’une soixantaine d’étudiants sont inscrits dans le programme de trois ans. Le cégep pourrait facilement en accueillir le double. Le nombre de diplômés est largement insuffisant pour les besoins des employeurs de la région, qui doivent recruter à l’extérieur.

Un atout

« D’être capable pour le cégep de former des candidats qui sont à la fine pointe de la technologie, c’est pour Alcoa, mais aussi pour tous les employeurs de la région, un atout vraiment important », a expliqué pour sa part Luc Bourassa, directeur des ressources humaines et des communications à l’aluminerie Alcoa de Baie-Comeau.

M. Bourassa n’a pas manqué d’insister sur l’importance de soutenir le cégep, sur lequel, a-t-il dit, plane « une menace existentielle » en raison des prévisions démographiques qui frappent la région Manicouagan. Selon lui, pour une entreprise comme Alcoa où 42 % de ses 850 travailleurs seront admissibles à la retraite d’ici les cinq prochaines années, le rôle du cégep dans la formation des futurs travailleurs est crucial.

Directeur des études au cégep, Marc Rochette s’est dit particulièrement heureux que les équipements dernier cri permettront aux étudiants, dès leur arrivée sur le marché du travail, de prendre en charge le contrôle d’un poste de travail.

Précisons enfin que le programme de Technologie de l’électronique industrielle vise à former des étudiants aptes à planifier, installer, modifier, réparer et faire l’entretien des équipements électroniques industriels.

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