Les restos et les bars écopent
Dans les trois restaurants Tim Hortons de Baie-Comeau, une quarantaine d'employés ont été mis à pied.
L’économie tourne au ralenti dans à peu près tous les secteurs d’activité en raison du crescendo de mesures pour limiter la propagation de la COVID-19 et depuis lundi, le domaine de la restauration et des bars écope particulièrement.
La fermeture des bars et la limitation des salles à manger des restaurants à 50 % de leur capacité, ordonnées par le premier ministre François Legault, ont des impacts immédiats pour les commerçants.
Lundi matin, la chaîne Tim Hortons a mis une quarantaine d’employés à pied, soit près de 40 % du personnel des trois restaurants de Baie-Comeau, le temps que la crise passe. Elle a également fermé ses salles à manger.
« Je roule seulement avec le service à l’auto et au comptoir », souligne Pascal Simard, copropriétaire des trois restaurants de Baie-Comeau. Il estime sa perte d’achalandage autour de 30 à 40 %.
Le restaurateur n’envisage pas de pertes en nourriture non consommées. « Si je perdais ma nourriture, je ferais une annonce sur Facebook et je la donnerais. »
Selon l’évolution de la crise du coronavirus, M. Simard va jusqu’à envisager le pire pour ses affaires. « Est-ce qu’on va être là après? Je ne le sais pas. » Ce qu’il dit savoir cependant, c’est qu’il ne serait pas le seul à être emporté.
Le St-Pancrace
Par ailleurs, la fermeture du pub de la microbrasserie St-Pancrace a mis une quinzaine d’employés au chômage. Le copropriétaire de l’entreprise, André Morin, souligne que certains sont anxieux pour la suite des choses. Il s’agit pour la plupart d’employés à pourboires.
« C’est un coup dur pour tous les restaurants et les bars. Environ 30 à 35 % de notre production (de bière à l’usine) va dans les bars et les restaurants », souligne M. Morin.
Pour atténuer les pertes de revenus et garder en poste le maximum de ses neuf employés à l’usine, la St-Pancrace tentera de stimuler les ventes de ses produits en épicerie et en dépanneur avec diverses promotions.
Au restaurant Les 3P
Au restaurant Les 3P, les frères Kevin et Mario Ouellet, copropriétaires, laissaient toujours les portes ouvertes mardi, mais tout en limitant la capacité de leur salle à manger à 50 %, comme le demande Québec.
Une fermeture complète n’est pas écartée. Comme le souligne Kevin Ouellet, les clients se font plus rares. Pour le moment, il a choisi de réduire les heures de travail de sa dizaine d’employés.
Pour accommoder les gens confinés à la maison, le restaurant offrant dorénavant la livraison gratuite. Lundi, quelques clients en ont profité.
La Cache d’Amélie
Pour sa part, la Cache d’Amélie a choisi de fermer ses portes pour le moment. Le respect de la capacité de 50 % en salle à manger n’était pas simple. « Moi, c’est pas grand ici » a rappelé la copropriétaire, Lynn Harvey.
Cette dernière avoue avoir aussi pris cette décision en raison de la difficulté de certaines personnes à respecter l’obligation de demeurer en isolement lorsqu’elles sont concernées.
La Cache d’Amélie a quelques employés à peine. « La décision (de fermer) se fait plus facilement quand tu n’as pas 10 familles qui comptent sur toi », conclut Mme Harvey.
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