Pauvreté et logement : le Bloc québécois dénonce la mauvaise gestion d’Ottawa
« La pandémie de COVID-19 a eu de profondes répercussions sur nos jeunes en recherche d’emploi, de même que sur les employeurs confrontés à des difficultés en matière de recrutement et d’embauche », explique Marilène Gill, député de Manicouagan pour le Bloc québécois.
La députée de Manicouagan Marilène Gill et deux collègues du Bloc québécois ont convoqué les journalistes mercredi soir dans l’intention de passer un message sur la condition des aînés en temps de pandémie et sur l’accessibilité aux logement sociaux. Il s’agit de la deuxième vidéo-conférence au bureau de la députée depuis le début de la pandémie.
« C’est une humble tentative, ça fait des mois qu’on est confiné tout le monde. Nous comme députés, on est des bêtes sociales. On a envie de voir des gens, de rencontrer des gens de savoir ce qu’ils pensent, ce qu’ils veulent. » a-t-elle expliquée en direct d’Ottawa.
Mme Gill était accompagnée par Andréanne Larouche, députée de Shefford et porte-parole du Bloc en matière de condition féminine et d’égalité des genres, et leur collègue Denis Trudel, député de Longueuil et porte-parole du logement social et de la solidarité sociale.
Lors de cette conférence, Mme Larouche s’est dit inquiète de la situation des ainés partout dans la province. Selon elle, la COVID-19 les affecte particulièrement alors que la situation était déjà précaire et ce, depuis plusieurs années. Isolement, stigmatisation, âgisme et stress ne sont que quelques exemples des problèmes vécus par les aînés, croit-elle.
La députée de Shefford rappelle les difficultés dans les établissements de soins de longue durée à mettre en place des mesures d’hygiènes efficaces provocant ainsi de nombreuses éclosions. Le pouvoir d’achat des aînés diminue constamment alors que le prix de la nourriture et des médicaments augmente.
Elle propose plusieurs pistes de solution. Premièrement, elle demande que le transfert canadien en matière de santé aux provinces soit augmenté de 35 %. Ensuite, elle souhaiterait une augmentation permanente de la sécurité de vieillesse, rendre le crédit d’impôt pour proche aidant en partie remboursable, mettre en place un crédit d’impôt pour la construction et l’adaptation de logements inter ou multi générationnels. Finalement, Mme Larouche voudrait qu’Ottawa reconnaisse internet comme un service essentiel.
« Nous on pense que la solution pour intervenir dans les CHSLD pour soigner convenablement nos aînés, bien ça passe par un financement. Un financement adéquat pour avoir les moyens. Les moyens de payer notre monde, les moyens d’avoir du matériel médical » rajoute la députée de Shefford.
De son côté, Denis Trudel a martelé l’importance d’éviter l’ingérence fédérale dans les champs de compétences du Québec. Il dénonce le sous-financement du système de santé et accuse le gouvernement canadien de ne pas augmenter les transferts d’argents en matière de logement. Il a rappelé les différentes réalités rencontrées sur le terrain en matière de pauvreté et de justice sociale.
Le député de Longueuil souligne que la grande majorité des gens au Québec n’ont pas de problèmes pour trouver un logement mais bien pour avoir accès à un logement salubre et adéquat. « On parle avant tout de logements abordables plutôt que logements sociaux » explique-t-il.
Pour conclure, Marilène Gill a rappelé l’intention du Bloc québécois de défendre les intérêts des citoyens du Québec principalement en matière de santé et de logement alors que la pandémie continue de faire des victimes collatérales. La députée de Manicouagan a mentionné qu’elle aborderait la réalité des communautés autochtones lors de la prochaine rencontre en vidéo-conférence.
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