Papetière : le syndicat garde confiance dans la conversion

Par Charlotte Paquet 6:00 AM - 25 février 2021
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Le président de la section locale 352 du syndicat Unifor, Steeve Belzile, affirme que des pistes de solutions existent pour assurer le succès de la conversion de l’usine de papier de Baie-Comeau.

La conversion d’une usine de papier journal pour permettre la fabrication d’un nouveau produit est une démarche complexe et coûteuse, mais possible. Malgré les propos guère encourageants d’Yves Laflamme ces dernières semaines, les sections locales du syndicat Unifor gardent espoir que les débouchés identifiés par une firme spécialisée trouvent écho auprès de la haute direction de Produits forestiers Résolu (PFR).

La première phase d’une étude commandée par le comité de relance de la papetière de Baie-Comeau est complétée depuis peu, mais les résultats restent à être soumis à PFR. Le comité, présidé par le préfet de la MRC de Manicouagan, Marcel Furlong, souhaite d’abord les faire analyser de façon à démontrer leur crédibilité et mieux se préparer en vue de leur présentation.

Lors du dévoilement des résultats financiers 2020 de PFR, son président et chef de la direction, Yves Laflamme, qui sera officiellement à la retraite dans quelques jours, a eu des propos pessimistes pour l’avenir du secteur du papier journal, en précisant aussi que la conversion de ces usines était difficile. « Il n’est pas facile de repositionner une usine de papier journal. Nous devons installer de nouvelles machines et cela demande beaucoup d’investissements », a-t-il alors déclaré.

Président de la section 352 du syndicat Unifor, Steeve Belzile admet que ce ne serait pas si simple de modifier les équipements de la papetière de Baie-Comeau, particulièrement ceux de la fabrication de la pâte, mais « on a trouvé des pistes de solutions », assure-t-il.

Parmi la centaine de produits répertoriés par la firme, quelques-uns ont été ciblés pour leur potentiel de réalisation. Est-ce qu’il y en aura un ou deux retenus par PFR pour une étude approfondie? Les deux syndicats locaux (il y a aussi la section locale 375) le souhaitent ardemment.

« Il reste encore du chemin à faire, mais il y a du positif », affirme le président Belzile.

En attente

Qualifiant les propos du début de février de M. Laflamme de réalistes plutôt que de défaitistes, le porte-parole de PFR, Louis Bouchard, affirme que les résultats de l’étude de conversion sont attendus. « Quand on pourra prendre connaissance, on va s’asseoir avec eux (les membres du comité), on va en discuter et poser des questions. »

Selon M. Bouchard, il est vrai que la conversion d’une usine exige des investissements importants. Pour aller de l’avant, un créneau porteur et gage de rentabilité est nécessaire.

Par ailleurs, le marché du papier journal demeure toujours anémique à près d’un an de la fermeture de l’usine qui a donné naissance à la ville de Baie-Comeau. Une certaine reprise s’observe pour le papier blanc destiné aux livres, mais rien de plus.

Parmi les quelque 230 employés qui se sont retrouvés sans emploi le 28 mars 2020, plusieurs travaillent aujourd’hui ailleurs, notamment à l’aluminerie Alcoa, chez Hydro-Québec et dans d’autres usines de PFR. D’autres ont opté pour un retour aux études.

L’actuel vice-président et directeur financier de PFR, Rémi Lalonde, succédera le 1er mars au président et chef de la direction, Yves Laflamme.

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