Budget provincial : une réception partagée dans la Manicouagan

Par Julien-Pierre Desmeules-Paré 11:04 AM - 26 mars 2021
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Le maire de Baie-Comeau, Yves Montigny, souligne que plusieurs éléments sont positifs pour la Ville dans le budget 2021-2022, bien que certains points, dont l’aide à la relance de l’industrie forestière, n’y sont pas mentionnés.

Le gouvernement Legault a présenté son budget 2021-2022 jeudi dans un contexte de relance économique. Malgré plusieurs éléments importants, les réactions sont partagées entre les différents représentants de la Manicouagan.

Marcel Furlong, préfet de la MRC de Manicouagan, est heureux de ce qu’il a vu jusqu’à présent dans le budget. « On est heureux, il y a plusieurs éléments insérés dans le budget qui nous impact directement », précise-t-il. Il apprécie, entre autres, le montant d’argent prévu pour l’éducation supérieure et l’argent supplémentaire donné au programme RénoRégion.

« De l’argent est prévu pour le monde forestier afin de prolonger certains programmes. Ça fait notre affaire », dit M. Furlong, qui souligne que les éléments qui touchent la relance économique seront les bienvenus dans la MRC pour appuyer les différents projets. Il est d’ailleurs heureux de l’annonce de 18 M$ prévu afin de soutenir le transport aérien en région.

Le maire de Baie-Comeau, Yves Montigny, est prudent malgré un certain optimisme. « Un budget n’est jamais tout noir ni tout blanc », souligne-t-il.

Il note que le budget ne prend pas le virage environnemental que la société vit en ce moment. « Je m’attendais à un budget plus vert avec une vision de développement durable », dit-il en précisant que le budget « n’est pas à jeter du revers de la main ».

Le maire s’attendait à une annonce dans le budget en lien avec la relance économique avec la forêt et les papetières, mais en vain. « Est-ce que c’est quelque chose que le premier ministre veut faire, mais qui est dans d’autres sommes inscrites au budget sous forme de relance économique? La relance économique de la région doit passer par du soutien, une vision gouvernementale et un plan de relance de l’industrie forestière. Je suis resté sur mon appétit dans ce budget-là. »

Il souligne que plusieurs éléments sont positifs pour la Ville, dont les montants donnés pour développer les services universitaires sur le territoire, les enjeux de soutien aux infrastructures municipales et les montants prévus pour le transport aérien et le transport en autobus.

Quant au député de René-Lévesque, Martin Ouellet, il déplore un budget passéiste, des années 1990, qui ne tient pas compte du nécessaire virage vert ni de la réalité de beaucoup de Québécois qui souffrent encore de la crise de la COVID-19, exprime-t-il dans un communiqué.

La réduction des inégalités sociales et le soutien aux organismes communautaires sont d’ailleurs des points faibles du budget selon le député. « On dirait que le gouvernement oublie carrément les conséquences de la pandémie sur le quotidien des Québécois les plus vulnérables », dit-il en soulignant qu’il s’attendait à des investissements massifs pour réduire les inégalités sociales.

Finalement, même si le Parti québécois salue la décision de percevoir la taxe de vente du Québec (TVQ) sur les biens tangibles importés, il note également que le gouvernement a privé le Québec de plusieurs sources de revenus, notamment par la taxation des GAFAM, la taxation des profits détournés et l’abolition des agences de placement en santé.

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