Incendie sur Michel-Hémon : 38 mois de pénitencier pour Jimmy Caron
Après l'incendie, l'immeuble a dû être démoli.
Jimmy Caron a été condamné à une peine de 38 mois de pénitencier, vendredi, pour avoir mis le feu à un véhicule, avant que les flammes se propagent et détruisent un immeuble à logements de la rue Michel-Hémon à Baie-Comeau, le 4 octobre 2020.
Le Baie-Comois de 36 ans était présent en cour par visioconférence devant le juge Jules Berthelot, de la Cour du Québec, afin d’enregistrer un plaidoyer de culpabilité à six chefs d’accusation dans le dossier lié à l’incendie du bâtiment, qui avait dû être rasé par la suite, mettant ainsi plusieurs locataires à la rue.
Dans le même dossier, Caron s’est aussi reconnu coupable d’un chef de possession de cocaïne, ce qui lui a valu une peine de 90 jours à purger concurremment avec la peine de 38 mois.
Enfin, il a admis sa culpabilité à deux chefs dans un autre dossier, concernant un bris de probation et le non-respect d’une ordonnance lui interdisant de consommer des drogues. Pour chaque chef, il a écopé d’une peine de 24 mois, aussi à purger concurremment.
Dispute et drogue
Comme l’a expliqué le représentant du ministère public, Me Alex Turcotte, l’origine de l’incendie est une dispute à propos de stupéfiants entre Jimmy Caron et un homme qui se trouvait dans un des logements de l’immeuble.
Selon le compte-rendu livré par le procureur de la Couronne, Caron avait en sa possession des feux d’artifice lorsqu’il s’est présenté sur place avec son fils mineur. Selon des témoins, il était fortement intoxiqué.
Un feu d’artifice a été allumé à l’intérieur de l’immeuble, mais un occupant est parvenu à le lancer à l’extérieur. L’accusé s’est ensuite réfugié dans le véhicule de la conjointe de l’homme visé, qui était garé tout près de l’immeuble. Il a alors allumé d’autres feux d’artifice.
La voiture s’est embrasée et l’incendie s’est propagé à l’immeuble, devenu perte totale. Le revêtement des deux bâtiments adjacents a été endommagé par la chaleur dégagée du brasier.
Alors que l’incendie faisait rage, Jimmy Caron et son fils ont quitté les lieux à pied pour se rendre jusqu’au stationnement de la polyvalente des Baies, située tout près.
Le père a alors contacté le 911 pour se dénoncer à la police.
Suggestion de peine
Le juge Berthelot a accepté la peine suggérée dans le cadre de l’entente intervenue entre Me Turcotte et le procureur de l’accusé, Me Mathieu Métivier, et ayant mené aux plaidoyers de culpabilité de l’accusé.
En raison des 194 jours passés en détention provisoire depuis l’événement, et compte tenu que chacun compte pour 1,5, l’individu devra purger une peine de 28 mois et 12 jours.
En enregistrant un plaidoyer de culpabilité, Jimmy Caron évite la tenue d’un procès. « Ça démontre une chose, c’est que vous êtes peut-être réhabilitable », a souligné le juge en invitant l’homme à faire en sorte de ne plus revenir devant les tribunaux.
Le magistrat a aussi fait remarquer à l’incendiaire que la suggestion commune de sentence était clémente et qu’elle aurait été toute autre dans le cadre d’un procès.
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