Chez Accès Pharma à Baie-Comeau, Jennifer Dastous s’inquiète de l’entrée en vigueur du passeport vaccinal
« Soit que les Walmart soient exemptés ou soit qu’on trouve une façon que ces clients-là se rendre jusqu’à nous », lance la pharmacienne propriétaire d'Accès Pharma chez Walmart. Elle s'inquiète pour ses patients non vaccinés. Photo courtoisie
L’entrée en vigueur prochaine du passeport vaccinal chez Walmart fait craindre le pire à Jennifer Dastous, pharmacienne propriétaire d’Accès Pharma à Baie-Comeau. Elle craint des bris de services pour sa clientèle non vaccinée à compter du 24 janvier.
« Ça risque de causer beaucoup de problèmes. Il y a des choses qui ne se font pas à distance », souligne la professionnelle, qui évalue qu’entre 8 et 10 % de ses patients ne sont pas vaccinés, en se basant sur les données au Québec. « Soit que les Walmart soient exemptés ou soit qu’on trouve une façon que ces clients-là se rendre jusqu’à nous. »
« À ma pharmacie, on est très actifs au niveau de la vaccination. On a des doses de rappel qui doivent être faites dans des délais prescrits. Il y a de l’enseignement aussi pour les médicaments injectables, comme pour un patient qui est diabétique », explique-t-elle. Même chose pour les nombreux suivis de patients souffrant de maladies chroniques.
Mme Dastous souligne que ces soins doivent se faire en personne et que l’obligation du passeport vaccinal soulève l’inquiétude de plusieurs patients pour leurs prochains rendez-vous.
À l’heure où les pharmacies deviennent de plus en plus un service de première ligne, ce avec quoi elle se dit d’ailleurs très à l’aise, la pharmacienne comprend mal que Québec souhaite limiter l’accès aux pharmacies qui logent dans les Walmart.
Choisir son pharmacien
Avec la pénurie de main-d’œuvre qui sévit dans les pharmacies en général, la propriétaire d’Accès Pharma se voit mal transférer sa clientèle non vaccinée à ses collègues pharmaciens des autres bannières de Baie-Comeau, où l’accès continuera d’être permis aux non-vaccinés.
Elle croit même que « ce serait délétère » puisqu’ils sont déjà débordés. C’est donc la santé des patients qui serait en jeu.
Puis, au-delà de la pénurie de main-d’œuvre, Mme Dastous rappelle qu’au Québec, l’accès au pharmacien de son choix est encadré par une loi.
La professionnelle multiplie les démarches depuis quelques jours afin de sensibiliser les décideurs à la problématique. Il est notamment question d’un courriel envoyé au ministre de la Santé, Christian Dubé et de discussions avec l’Ordre des pharmaciens du Québec et l’Association québécoise des pharmaciens propriétaires.
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