La SQ sensibilise à la prudence sur les plans d’eau

Par Charlotte Paquet 10:00 AM - 15 juin 2022
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Une simulation d’interception dans le cadre d’une patrouille nautique s’est déroulée mardi après-midi au lac Malfait à Baie-Comeau. On aperçoit les sergents Hugues Beaulieu et Dominic Loiselle en compagnie de Cindy Miller.

La sensibilisation à la prudence sur les plans d’eau est toujours de mise et ça l’est d’autant plus avec la noyade récente de deux pêcheurs en trois jours dans la Manicouagan, un homme de 36 ans de Baie-Comeau et une femme de 81 ans de Baie-Trinité.

C’est à partir de cette prémisse que la Sûreté du Québec a simulé, mardi après-midi sur le lac Malfait à Baie-Comeau, l’interception d’une adepte de planche à pagaie dans le cadre d’une patrouille nautique. Cindy Miller a accepté de se prêter au jeu.

« Une vie de perdue, c’est une vie de trop. Il peut arriver des événements, le risque zéro n’existe pas, mais si déjà on a ce qu’il faut pour rester en vie », a insisté le sergent Hugues Beaulieu, en faisant référence aux équipements à avoir sur soi ou à proximité.

La Sûreté du Québec a réalisé une opération de sensibilisation à la prudence sur les plans d’eau à la suite des deux noyades survenues récemment à Baie-Comeau et à Baie-Trinité. Sur sa planche à pagaie, Cindy Miller s’est prêtée au jeu de la simulation en compagnie des sergents Dominic Loiselle et Hugues Beaulieu.

 « Bonjour, madame, je suis le sergent Beaulieu de la Sûreté du Québec. On vous intercepte aujourd’hui pour vérifier si vous avez les équipements nécessaires afin de naviguer sur une planche à pagaie. Approchez-vous de l’embarcation, on va vérifier vos équipements qui sont somme toute très sommaires le jour », a indiqué le sergent Hugues Beaulieu à Mme Miller, en compagnie de son collègue patrouilleur nautique, le sergent Dominic Loiselle.

Qu’il soit porté sur soi ou encore déposé sur la planche, le vêtement de flottaison individuelle (VFI) adapté la taille et au poids est obligatoire tout comme un dispositif sonore, tel un sifflet. Il s’agit des seuls équipements nécessaires le jour. Comme le soulignera le sergent Beaulieu, la plupart des personnes qui portent une veste de flottaison sont retrouvées en vie s’il leur arrive malheur.

Les VFI doivent évidemment être en bon état. « Des fois, on nous présente des vêtements de flottaison individuelle qui sont déchirés. On voit qu’ils ont traînés dans la chaloupe les 25 dernières années », illustre Hugues Beaulieu.

Prévoyante

Toujours prévoyante, Cindy Miller, qui pratique la planche à pagaie depuis trois ans et qui portait son VFI, a démontré aux deux policiers qu’elle en avait plus que pas assez en sortant notamment de son sac une barre protéinée et une bouteille d’eau. « C’est pas obligatoire, mais c’est fortement recommandé parce qu’en été, on peut se déshydrater très rapidement. Donc, c’est un A +++ », en a conclu le policier au terme de la vérification.

La Baie-Comoise a déjà vu deux de ses amis tomber à l’eau. « J’ai vu la peur dans leurs yeux. Quand ils sont sortis de l’eau, même s’ils avaient leur veste de flottaison, il y avait vraiment une peur indescriptible. Tu vois que la personne est comme en détresse et on l’a aidée », raconte-t-elle.

« Quand on se fait surprendre, on est hors de contrôle et il y en a qui sont plus en mode panique », rappelle celle qui invite les gens à suivre une formation pour pratiquer la planche à pagaie.

À la pêche

D’une embarcation à une autre, les équipements obligatoires changent et ils sont clairement décrits sur le site Internet de Transport Canada.

Ainsi, outre l’incontournable VFI que les pêcheurs doivent porter, dans une chaloupe similaire à celle utilisée pour la patrouille nautique, il faut aussi s’assurer d’avoir en main une écope, une ligne d’attrape flottante, une lampe de poche étanche avec des piles et un dispositif sonore. Dans le cas d’un réservoir à essence fixe, il y a aussi obligation d’avoir un extincteur à bord.

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