Ski de fond : une saison hâtive qui tombe à l’eau

Par Johannie Gaudreault 12:00 PM - 13 Décembre 2022
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Avec la pluie de la semaine dernière, les clubs de ski de fond de Baie-Comeau devront refaire le traçage des pistes. Photo : Courtoisie

Les deux clubs de ski de fond de Baie-Comeau se réjouissaient d’un début de saison hâtif et exceptionnel à la mi-novembre. Leur allégresse s’est vite estompée. Avec les 25 millimètres de pluie qui sont tombés la semaine dernière, les pistes sont à refaire.

« Comme on a eu de la neige très tôt cette année, on avait déjà commencé à skier depuis le 15 novembre. On avait tapé les pistes, les skieurs pouvaient s’amuser en skate et en classique, il y avait aussi des pistes de tracées. Ça, c’était avant la pluie », confirme le président du club Les sentiers de la rivière Amédée, Jacques Bérubé.

C’est sensiblement la même chose au Club Norfond, dans le secteur Marquette.

« On avait déjà commencé, témoigne le président Ricky Young. C’était du jamais vu de commencer aussi tôt en novembre. Mais, avec la pluie, maintenant il faudra une bonne tempête de neige pour avoir des conditions optimales. »

À Mingan, on avait même ouvert l’accueil des skieurs le 1er décembre et les bénévoles avaient procédé à la location des skis pour la saison quelques jours plus tard.

« Ç’a bien fonctionné, c’était la folie furieuse », mentionne M. Bérubé, fier d’avoir réussi à vendre 250 cartes de membre en début de saison sur un total de 650 habituellement.

Pour ce qui est du Club Norfond, l’ouverture officielle se tiendra en même temps que celle du Mont Ti-Basse, qui a d’ailleurs été reportée en raison des précipitations.

On s’attend à comptabiliser entre 150 et 160 membres encore cette saison qui pourront profiter de 23 kilomètres de sentiers en style patins et classique.

La pandémie aura eu du positif pour le sport hivernal puisque des membres se sont ajoutés au cours des deux dernières années. « On a vu un nouvel engouement », de faire savoir Ricky Young.

Des bénévoles impliqués

Bien entendu, les deux organisations ne pourraient offrir de telles conditions de piste sans l’apport généreux de leurs bénévoles impliqués. Le club Les sentiers de la rivière Amédée a calculé plus de 1 800 heures de bénévolat cette année, selon le président, sans compter la contribution d’entreprises du milieu.

« J’ai 7 bénévoles à l’accueil, 3 à l’entretien des pistes en motoneige, 3 pour le damage et 7 sur le conseil d’administration », souligne M. Bérubé, qui « n’en revient pas encore » de tout le travail qui a été effectué par bénévolat cet automne.

L’autre organisme, quant à lui, observe une stabilité au niveau de ses bénévoles, mais se désole du manque de relève.

« On a quelques membres de notre conseil d’administration qui travaillent, mais la plupart sont des retraités. On est une équipe de sept bénévoles au conseil d’administration, mais on a aussi des bénévoles membres qui veillent à l’entretien des pistes et à la vente de cartes de membre, entre autres », ajoute M. Young.

Même si l’ajout de quelques bénévoles ne serait pas de trop, le Club Norfond « arrive à s’organiser pour opérer normalement ».

Le président tient à maintenir l’état des pistes actuel afin d’offrir une qualité de sentiers idéale à ses membres. En nouveauté cette saison, les mesures sanitaires pandémiques ne seront plus d’actualité. « On revient à la normale », précise Ricky Young.

Des pistes améliorées

Le club de ski de fond Les sentiers de la rivière Amédée n’a pas chômé cet automne. Les administrateurs ainsi que plusieurs bénévoles ont mis la main à la pâte pour améliorer les 39 kilomètres de sentiers offerts aux membres.

La boucle de 1,9 km a été retravaillée complètement pour les skieurs classique et de patin. De plus, « dans le but de faciliter la pratique du ski pour les moins habitués », deux ponts ont fait l’objet de travaux.

« Les tabliers ont été changés au complet, 16 pieds de large, ça fait toute une différence », assure le président Jacques Bérubé. Une remise à bois a aussi été construite cette saison.

« Des employés d’Alcoa sont venus prêter main-forte en fendant le bois et en le rentrant dans la nouvelle shed », ajoute M. Bérubé, reconnaissant.

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