Avec le désir de revenir s’installer dans son coin de pays natal, Baie-Comeau, tout en cherchant à vivre de sa passion qu’est la musique, Marianne Michaud se lance en affaires et donnera des ateliers musicaux.
La jeune femme de 30 ans habitait tout récemment à Granby, mais souhaite faire un retour aux sources avec sa petite famille.
Elle rapporte donc à Baie-Comeau son expertise musicale et offrira des ateliers musicaux adaptés pour tous les âges, en plus de se déplacer dans les écoles. « J’ai toujours cru qu’on peut changer des vies avec la musique », lance Marianne Michaud.
Ce qui l’a amené à se lancer dans ce projet c’est la constatation que les cours de musique dans plusieurs établissements étaient peu présents.
« En faisant beaucoup d’appels, dans les écoles, les résidences et les garderies, j’ai remarqué qu’il y avait un manque. À certains endroits, il n’y avait même plus de cours de musique », explique celle qui a une expérience de travail dans les résidences pour personnes âgées ainsi que dans les garderies.
Cette dernière désire donc faire partie de la solution et amener des Baie-Comois de tous les âges à prendre conscience de l’importance de la musique. « C’est bon pour les jeunes d’apprendre à extérioriser ses émotions, soit avec le chant, en jouant d’un instrument ou même simplement en écoutant de la musique », déclare-t-elle.
En revanche, malgré certains « manquements » que la jeune femme remarque dans la région, elle y voit tout de même un potentiel et une curiosité culturelle intéressante. « Je savais que je pouvais vivre de la musique ici, je sentais qu’il y avait quelque chose qui me poussait », s’exclame-t-elle.
« Il y a une belle ouverture à Baie-Comeau, je m’y retrouve vraiment là-dedans », poursuit-elle.
Clin d’œil à sa grand-mère
Marianne Michaud est la petite-fille de Geneviève Desbiens-Simard, une figure importante dans l’évolution de la musique à Baie-Comeau. Surnommée La dame au piano, Mme Desbiens-Simard est décédée au mois de mai.
« Oui, je souhaite faire suite à l’œuvre de ma grand-mère », déclare la Nord-Côtière, de retour au bercail et habitant aujourd’hui dans la maison de la défunte. « J’enseigne dans la maison où elle a enseigné toute sa vie », mentionne-t-elle.
« Elle avait tout le temps un million de projets et elle disait oui à tout, elle avait toujours plein d’idées, ce qui fait que j’ai bien l’impression d’avoir du sang des Simard dans le corps », observe la jeune femme.
En résumé, cette dernière confirme que son objectif est certainement grand et ambitieux : « Ni plus ni moins, je souhaite changer des vies avec ma musique! »
