Pas de mégawatts pour Baie-Comeau, 25 seulement pour la Côte-Nord

Par Johannie Gaudreault 4:45 PM - 10 novembre 2023
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Les installations d’Hy2gen à Baie-Comeau pourraient ressembler à cette maquette. Courtoisie Hy2gen

Les projets de production d’hydrogène vert envisagés à Baie-Comeau ne sont pas sur la liste des heureux élus des 1 000 mégawatts (MW) de blocs d’énergie octroyés par Hydro-Québec le 10 novembre. Mais comme 30 % des initiatives supportées par le gouvernement concernent justement l’hydrogène vert, « c’est rassurant ». 

C’est ce que croit le président-directeur général de la compagnie Hy2gen, Cyril Dufau-Sansot, à la suite de cette première vague d’acceptation de projets. Le dirigeant n’est pas déçu de ne pas voir son projet sur la liste puisqu’il savait qu’il ne serait analysé qu’à la deuxième vague, dont le dévoilement est prévu d’ici janvier. 

Les annonces qui ont été faites aujourd’hui sont même plutôt rassurantes, à ses yeux. « Un, on se rend compte qu’il y a 30 % des projets qui ont été annoncés qui sont dans l’hydrogène. C’est une part qui est quand même intéressante. Deuxièmement, on trouve pas mal de similitudes entre notre projet et celui de TES, notamment en termes de flexibilité, de capacité d’effacement, d’addition d’énergie éolienne, etc. », commente-t-il en entrevue au journal Le Manic

Notons que TES Canada a obtenu 150 MW pour produire de l’hydrogène vert à Shawinigan. « Les autres projets qui ont été sélectionnés dans le secteur des batteries, des minéraux critiques sont dans les mêmes secteurs que nous on va adresser aussi. Donc, on pense qu’on est vraiment sur une cible stratégique pour le Québec. C’est assez rassurant », poursuit M. Dufau-Sansot qui serait « déçu de ne pas être sélectionné sur la deuxième vague ». 

Au total, le gouvernement avait reçu une vingtaine de projets pour analyse dans le but d’octroyer 1 000 MW. Onze d’entre eux ont obtenu leur feu vert. Sur la Côte-Nord, une seule entreprise fait partie des heureuses. Il s’agit de Minerai de fer du Québec, propriétaire de la mine du lac Bloom, près de Fermont, qui a mis la main sur 25 MW. 

« La Côte-Nord est quand même le réservoir de production d’énergie, c’est un peu décevant de voir qu’il n’y a que 25 mégawatts. On espère qu’il va y avoir un rattrapage dans la deuxième vague », souligne le PDG d’Hy2gen, qui se croise les doigts pour être choisi. 

Pour la deuxième vague d’octroi de blocs d’énergie, Québec a encore plus de travail d’évaluation puisqu’une centaine de projets ont été déposés. « On nous a confirmé qu’on aurait une réponse fin 2023 ou début 2024 », de faire savoir l’homme d’affaires. 

De son côté, Hy2Gen, qui cultive l’objectif de décarboner l’industrie minière de la Côte-Nord et du Nord-du-Québec, aura besoin de 300 MW à la fin de son projet. 

Plus de détails sur le projet ici :

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