Feux de forêt : la pérennité de la forêt de la Côte-Nord n’est pas en jeu

Par Emy-Jane Déry 3:32 PM - 29 novembre 2023
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Feu de forêt au nord de Sept-Îles.

Un feu de forêt faisait rage au nord de Sept-Îles en juin. Photo archives

Le Forestier en chef a analysé les dégâts causés par les feux de forêt de cet été et il conclut que la ressource sur la Côte-Nord n’est pas en danger. 

Les feux exceptionnels de 2023 ont affecté un peu plus de 1,3 million d’hectares de forêt à travers la province. C’est l’équivalent d’environ deux fois la taille de la réserve faunique de Port-Cartier–Sept-Îles. 

Pour ne pas mettre en péril la pérennité de la ressource forestière, le Forestier en chef a recommandé, mercredi, une diminution des possibilités forestières. Trois régions sont concernées, mais pas la Côte-Nord.

Les possibilités forestières correspondent au volume de bois que l’on peut prélever sur un territoire, tout en y assurant le renouvellement de la forêt. 

Sur la Côte-Nord, 48 180 hectares de forêt ont été touchés, soit 0,6 % de la superficie forestière totale de la région. Ces résultats permettent au Forestier en chef d’affirmer que « la pérennité de la forêt n’est pas en jeu ».  En comparaison, le Nord-du-Québec a perdu 11,4 % de la superficie de sa forêt, l’Abitibi-Témiscamingue 3,5 % et la Mauricie 1,2 %.

Il a été recommandé à la ministre des Ressources naturelles et des Forêts d’y diminuer les possibilités forestières de 619 400 m3 par année à partir du 1er avril 2024. Les analyses du Forestier en chef ont couvert 80 % de la superficie affectée par les feux partout en province.

« L’autre portion de l’effet mesuré des feux de forêt sera réévaluée dans la prochaine année dès que des informations, notamment celles relatives aux travaux de remise en production de la forêt et aux données de récupération complétée des bois brûlés, seront transmises », a-t-on fait savoir. 

Les ravages des feux nord-côtiers ont réduit en cendre 0,9 % de la superficie forestière destinée à l’aménagement forestier. La région arrive au deuxième rang des plus « préservées » en la matière, derrière l’Outaouais qui a perdu 0,4 % de cette superficie. 

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