Boisaco “consterné” par le projet d’aire protégée Essipiunnu-meshkanau
L’annonce du nouveau projet d’aire protégée Essipiunnu-meshkanau du conseil de la Première Nation Innue d’Essipit a été accueillie avec « consternation » par la coopérative forestière de Sacré-Coeur Boisaco et ses représentants.
« Nous en avons plus qu’assez de cette série de menaces aux impacts foudroyants sur les activités du Groupe Boisaco et sur la vitalité socio-économique d’une grande partie de notre région, déjà en proie à de grandes difficultés », ont-ils réagi au lendemain de l’annonce.
Le financement du projet par le fédéral passe mal. « Nous sommes aussi stupéfaits que le projet d’aire protégée présenté soit largement subventionné par le gouvernement fédéral à hauteur de 1 million de dollars, avec la bénédiction d’une organisation militante extérieure à notre milieu. Comment le gouvernement fédéral peut-il appuyer de tels projets sans minimalement évaluer les impacts sur les communautés forestières concernées ? », écrit le porte-parole Steeve St-Gelais, rappelant que le dossier des aires protégées est de juridiction provinciale.
L’objectif de protection de 30% du territoire d’ici 2030 est « louable », mais ne saurait se faire au détriment des communautés qui dépendent de la forêt, rappelle-t-il.
« Les 600 travailleurs et travailleuses qui œuvrent dans les opérations de notre organisation, de même que leurs familles, méritent mieux que ces initiatives arbitraires qui menacent leur avenir », clame M. St-Gelais, au nom des membres de la coopérative.
Ci-dessous: Boisaco s’est livré à l’exercice d’évaluer la capacité forestière du territoire visé par le projet Essipiunnu-meshkanau.
Analyse des surfaces (projet Essipiunnu-meshkanau)
L’entreprise répondra positivement à l’invitation du CPNIE, qui a l’intention de rencontrer un à un tous les intervenants concernés par le projet d’aire protégée.
“Nous allons continuer à être ouverts au dialogue, comme nous l’avons toujours été, à condition que soient étudiés et pris en compte les possibles impacts sur notre milieu et que l’on trouve des solutions qui permettent de maintenir sa vitalité”, a commenté Steeve St-Gelais. Il en appelle à une révision de la gestion des forêts publiques “afin de redonner à la foresterie ses lettres de noblesse. C’est un pilier essentiel pour favoriser la résilience des forêts face aux changements climatiques. Nous n’accepterons plus d’être ignorés… Le temps presse !”
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