Santé, éducation: le front commun amorce ses sept jours de grève

Par Lia Lévesque 7:35 AM - 8 Décembre 2023 La Presse Canadienne
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Des syndiqués devant lAssemblée nationale le mois dernier. Photo La Presse Canadienne/Jacques Boissinot

Les écoles, les établissements de santé, les cégeps et les services sociaux sont encore une fois touchés par des grèves, à compter de ce vendredi, alors que le front commun du secteur public amorce une séquence de sept journées de grève.

Le front commun intersyndical, qui regroupe la CSN, la CSQ, l’APTS et la FTQ, soit 420 000 travailleurs, débraie du 8 au 14 décembre.

Il s’agit de son troisième coup de semonce depuis le début du mois de novembre, et le dernier avant d’en venir à la grève illimitée, s’il n’y a pas d’entente sur le renouvellement des conventions collectives d’ici là, a-t-il déjà prévenu.

Les services essentiels sont assurés dans les établissements de santé et de services sociaux, mais pas dans les écoles et les cégeps.

À compter de lundi prochain, ce sera au tour de la Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ) de débrayer également. L’organisation syndicale qui représente 80 000 infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques, sera en grève jusqu’au 14 décembre aussi.

Ces deux grèves qui touchent le secteur de la santé entraîneront des reports dans les chirurgies et les différents rendez-vous.

Ces grèves du front commun et de la FIQ s’ajoutent à celle des 66 000 enseignants de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE), amorcée le 23 novembre, et qui n’a pas été interrompue depuis.

Les négociations avec le gouvernement du Québec se poursuivent malgré tout, tant à la table centrale qu’aux tables sectorielles. Les parties ont dit espérer régler d’ici la fin de l’année.

La présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, a déposé mercredi une nouvelle offre salariale de 12,7 % sur cinq ans, mais les syndicats l’ont trouvée insuffisante.

Jeudi, le premier ministre François Legault a dit être prêt à se montrer plus généreux «au plan monétaire», mais il exige en revanche plus de souplesse dans l’application des conventions collectives.

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