FSSS-CSN: une hypothèse d’entente de principe sectorielle conclue avec Québec

Par La Presse Canadienne 9:18 PM - 23 Décembre 2023
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Des syndiqués du milieu de la santé de Montréal. Photo La Presse Canadienne/Ryan Remiorz

La Fédération de la santé et des services sociaux, affiliée à la CSN (FSSS-CSN), est parvenue à une «hypothèse d’entente de principe» sectorielle avec Québec, a annoncé le syndicat samedi soir sur sa page Facebook. 

Cet événement survient une journée après que la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE), affiliée à la CSQ, ainsi que l’Association provinciale des enseignantes et enseignants du Québec (APEQ) ont entériné une proposition de règlement sectoriel avec le gouvernement Legault dans le cadre des négociations pour le renouvellement des conventions collectives. 

«Le comité de négociation de la FSSS-CSN est parvenu à une hypothèse d’entente de principe avec le Comité patronal de négociation du secteur de la santé et des services sociaux (CPNSSS) sur les matières sectorielles touchant les conditions de travail des travailleuses et travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux», a indiqué le syndicat sur sa page Facebook. 

L’organisation a précisé que l’hypothèse d’entente sera divulguée aux délégués syndicaux «le plus rapidement possible», au moment où une hypothèse d’entente de principe sera présentée à la table centrale de négociation, dite intersectorielle. 

Le front commun, qui comprend la CSN, la CSQ, la FTQ et l’APTS, qui représentent plus de 420 000 travailleuses et travailleurs de l’État québécois dans les secteurs publics, en éducation, en santé et dans les services sociaux ainsi qu’en enseignement supérieur, négocie notamment les salaires à la table centrale. 

«Malgré l’hypothèse d’entente sectorielle survenue entre la FSSS-CSN et le CPNSSS, le problème reste entier en ce qui a trait aux enjeux de table centrale», a affirmé la FSSS-CSN dans sa publication sur les réseaux sociaux, soulignant que les «enjeux salariaux devront être réglés afin d’éviter une grève générale illimitée du Front commun en début d’année 2024». 

Blitz en vue avec la FAE

La pression s’accroît maintenant sur laFédération autonome de l’enseignement (FAE), qui ne fait pas partie du front commun et dont les 66 000 membres sont en grève générale illimitée depuis le 23 novembre, et ce, sans fonds de grève.

«On n’est pas encore entrée dans un «blitz», «mais ça s’en vient», a assuré sa présidente, Mélanie Hubert, dans une vidéo diffusée sur Facebook vendredi en fin d’avant-midi.

«Pour le moment, on ne connaît pas le contenu de l’entente conclue avec la FSE, mais on va évaluer l’impact que cette entente aura sur notre propre négociation. Ça ne change rien à nos objectifs (…) Ça n’enlève rien à nos revendications à nous», affirme Mme Hubert dans la vidéo.

La FAE se dit donc prête à s’engager dans des négociations intensives, «mais pas aux conditions imposées».

«On a fait 22 jours de (grève générale illimitée), et ce n’est certainement pas pour nous laisser dicter notre conduite», a plaidé Mme Hubert.

Plus tard vendredi, dans un communiqué, Mme Hubert a affirmé que la grève générale illimitée des profs de la FAE «se poursuivra au retour des Fêtes» puisque «les sujets imposés (par le gouvernement) ne permettaient pas d’atteindre une entente satisfaisante pour l’instant».

«La Fédération et ses équipes de travail demeurent disponibles pour négocier pendant toute la période du congé des Fêtes, s’il le faut», souligne-t-on.

Dans sa vidéo sur Facebook, la présidente de la FAE a également affirmé qu’il semble que les négociations vont «repartir assez intensivement dans les prochaines heures».

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