De 10 à 15 millions $ sur 5 ans pour faire d’Öbois Charlevoix LA destination écotouristique québécoise!

Par Émélie Bernier 6:00 PM - 18 janvier 2024 Initiative de journalisme local
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Olivier Gamache, Luc Bélanger, Mathieu Turgeon, Jean-Thomas Cloutier, Richard Trottier. l’homme de montagne, Christian Tremblay, Guillaume Clairet, Alain Goulet, directeur général et Bruno Cyr, tout sourire à quelques heures de l’inauguration officielle.

En opération depuis le printemps 2022 et inauguré officiellement ce jeudi 18 janvier, le centre écotouristique ÖBois Charlevoix a tout ce qu’il faut pour devenir un parangon du tourisme durable. Au premier plan,  une équipe d’actionnaires passionnée de plein air et motivée à faire de  l’ancien camp Arthur Savard à Saint-Siméon une destination 4 saisons de choix pour les Québécois et les touristes internationaux  de plus en plus nombreux à se soucier de leur empreinte écologique.

Fondateur d’Öbois Charlevoix, Luc Bélanger est tombé sous le charme des lieux dès sa première visite. «En tant qu’architecte, c’est sûr que j’ai un biais! L’architecture vernaculaire des bâtiments me parlait beaucoup», lance-t-il.

Celui qui tient la barre de 2 bureaux d’architectes a rapidement cherché à s’entourer.  «  J’ai vite su je ne pouvais pas gérer ça tout seul.  Au-delà des investissements, ça demandait beaucoup de temps et c’est là que j’ai eu l’idée de regrouper des actionnaires qui partageraient ma vision et qui auraient envie de s’investir. »

Des amis ont embarqué. Puis des amis d’amis. Aujourd’hui, 11 personnes se partagent les 6 parts de l’entreprise.

Le ski et l’amour du plein air sont les dénominateurs communs qui relient le groupe d’actionnaires derrière ÖBois. Le projet de ski hors-pistes de la montagne des Taillis qui était sur la table à dessin de la municipalité a d’ailleurs été l’argument massue pour les convaincre de se lancer dans l’aventure.

«Tout le monde est allé visiter et est tombé sous le charme!» raconte Luc Bélanger.

La conversion des bâtiments a été l’une des premières étapes.

Les bâtiments ont été convertis en hébergements luxueux tout confort. On a tenu à y préserver l’esprit des lieux.

« D’emblée, on a vu le potentiel même s’il y avait un gros défi de conversion. Transformer des écuries avec des box ou une forgerie en hébergement, ça n’allait pas de soi, mais on voyait le potentiel du truc en partant! Et garder les bâtiments, c’était un « no brainer » parce que notre ambition est d’être le site récréotouristique le plus responsable  au Québec», dit Luc Bélanger.

Alain Goulet, qui travaillait sur le projet de la montagne des Taillis, a été recruté comme directeur général d’ÖBois. L’homme qu’on a connu à titre de directeur du Mont Grand-Fonds est ici comme un poisson dans l’eau. « Les gens qui sont derrière Öbois ont une belle philosophie. Leurs valeurs correspondent aux miennes et je pense qu’on va aller loin ensemble », dit-il.

La montagne des Taillis se trouve à quelques kilomètres du site d’ÖBois Charlevoix et le ski hors piste qu’on peut y pratiquer est un produit d’appel important pour l’entreprise.

La MRC, partenaire de l’aventure

Le site du Camp Arthur-Savard, désormais ÖBois Charlevoix, est situé sur les terres publiques. Le collectif a fait l’acquisition des immeubles au printemps 2022 et est détenteur de bail locatif avec la MRC de Charlevoix-Est.

Après quelques mois d’opération « pour tâter le terrain », l’équipe a compris qu’elle tenait un joyau entre ses mains. L’été dernier, le site affichait régulièrement complet. Des visiteurs européens, asiatiques, américains et canadiens ont notamment fait halte dans l’ancien camp revampé.

Pour assurer la pérennité des lieux, il faudra s’assurer que le site roule bien toute l’année.

Richard Trottier, Nicolas Boucher, Luc Bélanger, Guillaume Clairet, Bruno Cyr et Alain Goulet.

«On est tous des gens en affaires. On est arrivé rapidement à un consensus sur quel moyen on pouvait avoir pour réussir à rentabiliser le site. Il y a eu quelques tentatives avant nous, de l’époque de l’écovillage à aujourd’hui. Et on a appris des expériences passées », précise-t-il.

L’hébergement est l’une des clés de voûte du succès d’Öbois.

ÖBois Charlevoix est plus qu’un relais de motoneige. On y pratique une panoplie d’activités de plein-air.

Jusqu’ici, le groupe a investi 2M$ et les projections sont ambitieuses. « On parle de 10 à 15 M$ sur 5 ans », confie Luc Bélanger. La construction de mini habitations écologiques autonomes est un des objectifs à moyen terme du collectif. Des pourparlers sont déjà en cours pour agrandir le terrain concerné par le bail qui les lie à la MRC afin de faciliter les projets de développement.

Surtout connu comme relais de motoneige, le site a cependant beaucoup plus à offrir, selon ses nouveaux propriétaires. Outre le ski hors pistes, on peut y pratiquer selon les saisons le vélo de montagne, le fatbike, le kayak, la planche à pagaie, la raquette, la randonnée, le patin…Dès juin 2024,  un camping sera aménagé sur le site. Les amateurs de « vanlife » y trouveront également leur compte.

Les actionnaires Mathieu Turgeon et Guillaume Clairet en fatbike.
Une patinoire est aménagée sur le petit lac voisin du bâtiment d’accueil.
Ce système de chaufferie au bois permet de chauffer quelques-uns des bâtiments convertis en coquets hébergements.
Les bâtiments du Camp Arthur-Savard ont été préservés par souci écologique, mais également en raison de leur intérêt architectural.

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