Cain’s Quest : l’équipe Miller affrontera le Labrador

Par Johannie Gaudreault 11:00 AM - 27 février 2024
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La Cain’s Quest est une des plus longues courses de motoneige au monde. Photo Facebook/Cain's quest

Le froid extrême, les longues heures de route et la compétition ne font pas peur à Boby Miller et son fils Brandon. Les deux passionnés de motoneige réaliseront tout un défi au début mars : la Cain’s Quest.

Cette course d’endurance leur en donnera pour leur argent. Avec plus de 3 000 km de course à haute énergie, elle est la plus longue compétition de ce genre au monde. « Les coureurs poussent leur corps et leur machine à l’extrême dans une course tous azimuts jusqu’à l’arrivée pour tenter de remporter une grosse bourse », peut-on lire sur le site de l’événement. 

Cette grosse bourse, c’est une somme de 100 000 $. Pour cette édition, 29 équipes tenteront d’être la première à franchir la ligne d’arrivée, mais si on se fie à toutes les autres années, ce ne sont pas tous les duos qui arrivent jusqu’au bout. 

Pour les motoneigistes de Baie-Comeau, l’objectif premier est de vivre l’expérience. « C’est sûr qu’on vise tous la première place, mais je pense que si on réussit à finir la course, on sera content », lance le plus jeune des deux, Brandon Miller. 

Même s’ils n’ont jamais roulé au Labrador en motoneige, l’équipe père-fils dispose de suffisamment d’heures sur leur machine pour avoir confiance en leur capacité. « Je fais de la motoneige depuis que je peux en faire. On roule environ 3 500 km par hiver, ce qui est quand même beaucoup », divulgue le jeune homme de 26 ans.

En plus d’être attirés par ce défi extrême, les Miller trouvaient que ce genre d’expédition manque dans la région. « Avant, on participait au Challenge Blanc, mais là, ils ne le font plus », laisse-t-il tomber.

C’est par des confrères de travail à Shefferville que Brandon Miller a entendu parler de la Cain’s Quest. « Il restait trois jours pour s’inscrire. J’ai demandé à mon père s’il voulait la faire et il m’a dit oui. C’est comme ça qu’on a embarqué dans la compétition », raconte-t-il lors du passage du Manic.

Préparation

Même s’ils sont expérimentés et que la motoneige n’a plus de secret pour eux, Brandon et son père ont enclenché les préparatifs pour cette aventure nordique. 

Tout d’abord, le plus important, l’efficacité des machines dans ce type de climat. Ils rouleront sur des modèles Ski-Doo freeride gen 5 et back country gen 5, moteur 850, tous deux améliorés pour l’occasion. 

« On a modifié la suspension, on a élargi les tables à l’avant pour être plus stables, on a ajouté de l’éclairage pour la nuit et on a installé une tank à gaz qui se vide automatique », précise Brandon Miller. 

En termes d’équipements, l’équipe a dû se munir d’essence, de sac de couchage — 25 degrés Celsius, d’une tente et d’une trousse de premiers soins, notamment. « La liste fait 5 pages », fait savoir le participant précisant que s’ils n’arrivent pas à se rendre aux différents points de contrôle, ils devront dormir dans la forêt. 

Les compétiteurs n’ont pas fait de voyage spécial au Labrador pour se préparer à ce qui les attend. « Il y en a qui le font et qui prennent ça plus au sérieux, témoigne M. Miller. Nous, on est allé dans les Monts Valins à la mi-février pour se préparer au froid. »

Le 27 février, le duo prendra la route pour le Labrador afin de s’enregistrer le lendemain pour la course. Leur motoneige sera inspectée et quelques événements sont prévus pour accueillir les participants. 

Le 3 mars, le coup de sifflet sera donné pour lancer la compétition. Les motoneigistes parcourront le trajet durant cinq à six jours. Ils devront rouler de jour comme de nuit et ils seront suivis par GPS.