Un projet d’envergure se travaille depuis les quatre dernières années à Pessamit. C’est le 29 février que le 11 rue Utipan a pu être présentée à la population. La Sécurité publique de Pessamit a fait l’inauguration des nouvelles infrastructures du corps policier et des pompiers de la communauté.
Ce nouvel édifice de la sécurité publique est aujourd’hui la seule caserne en communauté autochtone dans la province qui est travaillée par l’entièreté de son personnel issue aussi des Premières Nations.
Des dizaines de membres étaient curieux de découvrir l’intérieur de l’imposante nouvelle bâtisse qui s’est construit sur une période de 18 mois.
La construction a été réalisée pour les besoins et la sécurité de tout le personnel.
Les 13 pompiers, 2 pompières, 11 policiers et 5 policières ont pris le temps d’expliquer chacune des pièces en dévoilant de nombreuses nouveautés aux visiteurs.
Il y a, entre autres, deux garages indépendants, une division de détention discrète séparée en trois sections ainsi que de la technologie pour l’équipement de pompiers.
« C’est vraiment plus adapté à notre réalité », se réjouit Jean-Patrick Rock, directeur du corps policier de Pessamit. Le manque de discrétion et l’établissement étroit de l’ancien poste n’étaient pas adaptés selon l’ensemble du personnel d’urgence.
« Nous sommes amenés à agrandir chaque année, tout comme la population de Pessamit », ajoute M. Rock.
Un vaste territoire occupé
« Nous avons 26 KM de route provinciale, 700 KM de randonnée de véhicule tout-terrain, 20 KM de route fédérée en motoneige et 11 239 plans d’eau à couvrir », précise Kevin Hervieux, sergent-superviseur du corps de police de Pessamit.
Il ajoute que l’hiver, il y a près d’un accident par jour sur le territoire.
Le directeur Jean-Patrick Rock mentionne « qu’ils sont équipés afin de sortir dans toute situation ».
Il évoque être l’un des seuls corps policiers à avoir autant d’équipements. Auto-patrouilles, véhicules banalisés, véhicules tout-terrains, motoneige, zodiac et chaloupe sont à la disposition des policiers de Pessamit.
100 % autochtone
« La fierté que nous avons, c’est que nous sommes 100 % autochtones, c’est le seul CPA (Corps de police autogérés) du Québec qui parle la langue à 100 % », précise M. Rock.
Parmi les 22 corps policiers autochtones des 44 communautés qui assurent la sécurité publique, Pessamit peut se démarquer. Tous les locaux sont d’ailleurs identifiés en langue innue.
La relation de proximité avec la communauté et le sentiment d’appartenance avec la langue parlée est un atout selon le personnel.
Gaétane Bacon, sergente, est du même avis que ses confrères.
Celle qui a été la seule femme policière pendant de nombreuses années, a découvert les bureaux la veille du dévoilement public.
Cet environnement convainc la policière des 26 dernières années de servir encore la population pour quelque temps.
Au moment d’écrire ces lignes, il n’a pas été possible de connaitre les coûts totaux des différentes parties qui ont contribué au projet.
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