François Legault brandit la menace d’un référendum en immigration

Par Caroline Plante, La Presse Canadienne 6:18 PM - 9 avril 2024
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Les premiers ministes Justin Trudeau et Francois Legault s’étaient rencontrés le 15 mars 2024, à Montréal, pour discuter notamment d’immigration. M. Legault brandit maintenant la menace de tenir un référendum sur la question de l’immigration. Photo Christinne Muschi/La Presse Canadienne

Le premier ministre François Legault menace de tenir un référendum sur l’immigration si les négociations avec le gouvernement fédéral de Justin Trudeau n’aboutissent pas d’ici au 30 juin. 

Lors d’une mêlée de presse à l’Assemblée nationale, mardi, M. Legault s’est même avancé sur la question qui pourrait être soumise à la population.

«Est-ce que les immigrants temporaires devraient être préapprouvés par le Québec? Si c’était le cas, ça voudrait dire: un, on contrôlerait le nombre, deux, on contrôlerait les exigences en français», a-t-il déclaré.

Dépendamment des «résultats des discussions», les Québécois pourraient aussi être sondés de façon «plus large, sur d’autres sujets», a-t-il ajouté.

François Legault maintient depuis des mois que la capacité d’accueil du Québec est «dépassée». Il a réclamé les pleins pouvoirs en immigration lors d’une rencontre avec Justin Trudeau le 15 mars dernier, à Montréal, ce qui lui a été refusé. 

M. Trudeau s’est toutefois montré «ouvert» à ce que les travailleurs temporaires qui relèvent d’Ottawa soient d’abord approuvés par le Québec et à ce que la connaissance du français devienne pour eux une exigence.

Les premiers ministres du Canada et du Québec ont convenu de se revoir d’ici le 30 juin. Entre-temps, le gouvernement du Québec examinera «toutes les options» pour réduire l’immigration temporaire au Québec, avait déclaré M. Legault.

L’idée d’un référendum sectoriel en immigration flotte dans l’air depuis plus d’un an. M. Legault avait évoqué cette possibilité lors de la dernière campagne électorale en septembre 2022, avant de se raviser le 8 février dernier.

«Je ne pense pas qu’on a besoin de faire un référendum pour demander aux Québécois s’ils souhaiteraient qu’on rapatrie des pouvoirs à Québec en immigration, c’est consensuel», avait-il alors déclaré à la période des questions.

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