Une pétition pour l’accès aux soins de santé en région

Par Karianne Nepton-Philippe 9:28 AM - 18 avril 2024 Initiative de journalisme local
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Un bon nombre de Nord-Côtiers doivent se déplacer, souvent vers Québec, pour obtenir des soins spécialisés. Photo Pixabay

Le député des Îles-de-la-Madeleine, Joël Arseneau, s’exaspère de voir le traitement inéquitable du gouvernement envers les personnes habitant les régions et leur accès aux soins de santé.

C’est pourquoi il a déposé une pétition à l’Assemblée nationale du Québec, demandant au gouvernement de rembourser le coût réel des déplacements médicaux.

Selon lui, c’est un enjeu important pour bon nombre de citoyens des régions tenus de se déplacer dans les grands centres pour des soins spécialisés ou surspécialisés.

« On a obtenu quelques gains dans les dernières années comme la bonification et l’indexation des sommes, mais le temps est venu de donner un bon tour de vis pour régler la question une fois pour toutes », soumet l’élu. 

Le lancement de cette pétition se fait en collaboration avec la Table des organismes communautaires (TOC) des Îles-de-la-Madeleine.  Celle-ci sera disponible sur le site de l’Assemblée nationale jusqu’au 15 juillet.

Équitable

Pour Joël Arseneau, il s’agit d’une question d’équité.

« Le principe cardinal de notre régime de santé publique repose sur un accès équitable et universel aux services médicaux. Si on veut s’assurer que tous les résidents des régions aient les soins qu’ils méritent, il faut revoir la politique de déplacement des usagers (PDU) afin qu’elle compense les dépenses réellement encourues par les patients et accompagnateurs », soutient-il. 

Les indemnités versées aux patients en vertu de la PDU ne représentent souvent qu’une fraction de leurs dépenses réelles, indique-t-il. 

« En plus de se priver de leur revenu de travail, des patients s’endettent pour aller se faire soigner, rappelle le député. D’autres y renoncent carrément, par manque de moyens ou de soutien. Il faut mettre fin à ce régime à deux vitesses, avec des patients de seconde zone, ceux qui vivent en région. »

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