Santé et services sociaux : l’APTS passe son message

Par Karianne Nepton-Philippe 2:15 PM - 31 mai 2024 Initiative de journalisme local
Temps de lecture :

Le représentant national de l’APTS pour la Côte-Nord, Kevin Newbury, se trouve devant des personnes salariées militantes. Photo Karianne Nepton-Philippe

Ils sont à bout de souffle et les craintes sont de plus en plus grandes. Des membres de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) de la Côte-Nord lancent un cri du cœur.

Un rassemblement de solidarité s’est tenu le 31 mai devant les bureaux du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Côte-Nord à Baie-Comeau.

« Ça vient bien évidemment avec tout ce qui se passe dans le réseau de la santé et des services sociaux, avec la nouvelle règlementation qui veut retirer la main-d’oeuvre et qui vient plafonner les salaires », déclare tout d’abord le représentant national de l’APTS pour la Côte-Nord, Kevin Newbury.

Son but : « river les yeux de Québec vers la Côte-Nord. »

« Au début, on annonçait la même catastrophe qui avait été annoncée du côté de la santé. On avait même parlé de possibilité de fermeture d’unités, comme les centres de réadaptation pour les jeunes en difficulté. Heureusement, on nous a confirmé que le CISSS de la Côte-Nord n’ira pas là », explique M. Newbury.

La situation est inquiétante et il y a toujours des manques dans le réseau. « Notamment en protection de la jeunesse, dans les centres de réadaptation ou pour les agents de relations humaines et psychosociales », cite-t-il. 

« Le gouvernement veut étendre une solution à la grandeur du Québec pour enrayer la main-d’oeuvre indépendante. Par contre, la Côte-Nord engage beaucoup de main-d’oeuvre indépendante depuis bien des années, donc on ne peut pas l’enrayer du jour au lendemain », indique pour sa part Mylaine Larocque, présidente de l’exécutif local de l’APTS.

Recrutement et solutions pérennes

Les deux représentants veulent des solutions à long terme pour le milieu. 

« Le recrutement est difficile sur la Côte-Nord et il faut qu’on regarde c’est quoi la genèse des problèmes et vraiment s’y attaquer. Ce n’est pas juste de mettre des plasters, tels qu’il est proposé actuellement par le ministre Dubé avec son équipe volante », lance Kevin Newbury.

« Nos professionnels ne sont absolument pas rassurés. Dans nos rencontres, le ton a changé. On sent que le CISSS fait tout en son pouvoir pour recruter de la main-d’oeuvre. Sauf qu’ultimement, ça ne se ressent pas dans les équipes vu que le manque est encore là », ajoute-t-il. 

Ce dernier demande au gouvernement d’être plus attentif face aux réalités régionales ainsi qu’aux besoins de la Côte-Nord, connus depuis bien des années. 

« La crise va peut-être pouvoir faire bouger les choses, surtout avec le mode de gestion du gouvernement qu’on a présentement. Il gère beaucoup avec les crises. Donc, peut-être que notre cri sera entendu cette fois-ci », s’exclame finalement Mylaine Larocque. 

Partager cet article