Paul Joncas remet en doute la gestion faite par la Ville

8 juillet 2013
Temps de lecture :

Baie-Comeau – En conférence de presse, lundi, le candidat à la mairie de Baie-Comeau, Paul Joncas, s’est dit soucieux de donner aux contribuables le droit à une analyse plus rigoureuse des informations liées à la réalité financière de la Ville de Baie-Comeau que celle réalisée par l’administration actuellement en poste.

Julie-Andrée Verville

Après l’annonce par la Ville d’un surplus budgétaire de près de 2,4 millions (M) $, Paul Joncas souhaitait remettre les pendules à l’heure, alors qu’il estime que les citoyens sont surtaxés. En effet, d’après ses calculs, les augmentations de taxes représenteraient en moyenne 27,3 % depuis 2010, alors que les surplus annoncés au cours des trois dernières années par la Ville dépasseraient les 4,3 M$. «La Ville nous annonce fièrement qu’elle a un surplus de 2 389 022 $ pour l’année 2012; la mauvaise nouvelle, malgré le fait que vous avez manifestement trop payé de taxes en 2012, vous ne bénéficierez pas d’un remboursement et votre troisième paiement du mois d’août, pour les taxes 2013, ne sera pas réduit», a précisé M. Joncas.

Le candidat considère que le surplus enregistré par l’administration de Baie-Comeau est le résultat d’un manque de planification et de vision. «Je ne veux pas transférer une bonne nouvelle sur la liste des mauvaises nouvelles, mais je pense que les citoyens ont besoin d’une analyse qui montre la réelle situation financière de la Ville. L’administration se doit de donner toute l’information […] Je ne veux pas entrer dans une guerre de chiffres, mais ça manque carrément de rigueur», a-t-il soutenu.

Fardeau fiscal

Celui qui convoite le poste de maire aux prochaines élections craint également que la dette et le fardeau fiscal des citoyens de Baie-Comeau ne fluctuent sous l’administration actuelle. D’après lui, le projet de mise aux normes de l’eau potable que la Ville souhaite réaliser depuis près de 15 ans n’obtiendrait pas assez de financement du gouvernement et les gestionnaires de la Municipalité devraient retourner négocier pour en obtenir davantage. M. Joncas craint que s’il est réalisé à un mauvais moment, le projet pourrait alourdir le compte de taxes des citoyens.

Le candidat à la mairie souhaite que la Ville revoit sa stratégie de remboursement de la dette, qui aurait fluctuée de 20 M$ depuis 2009. À son avis, la Municipalité a tout «débalancé» la stratégie de gestion en engageant 34 M$ en travaux depuis 2010. «Peut-on prétendre être en contrôle avec des écarts semblables et un fardeau qui n’en finit plus de s’alourdir?», a-t-il posé, en faisant miroiter que s’il est élu, il rééquilibrait la taxation des secteurs résidentiel, commercial, industriel et immeubles à six logements.

Le manque de transparence de la Ville et de cohésion au sein du conseil a aussi été pointé par Paul Joncas, qui a rappelé que le rôle d’un maire était de rallier les gens autour de lui pour que le conseil se donne ensuite une vision.