Place La Salle se retrousse les manches…

1 juillet 2014
Temps de lecture :

Baie-Comeau – Si personne ne se cache pour dire que 2013 a présenté son lot de défis et d’incertitude économiques, un vent d’optimisme souffle sur Place La Salle. Loin de s’apitoyer sur leur sort, les commerçants du centre-ville redoublent d’ardeur pour séduire les Baie-Comois.

Gabriel Turpin-Crête

Voilà plusieurs semaines que les nouvelles s’enchaînent au sujet de la Place La Salle, qui a vu certains de ses commerces fermer leurs portes. Plusieurs commerçants ont souhaité mettre en lumière la véritable vitalité du centre-ville, alimentée par un dynamisme renouvelé et un sentiment d’optimisme vis-à-vis de leur avenir. Chapeautés par Innovation et Développement Manicouagan (CLD), nombre d’entre eux se sont réunis pour agir de façon concertée afin de ramener les Baie-Comois sur Place La Salle.

«C’est nous qui avons organisé cette rencontre-là, pour jouer notre rôle de catalyseur. Nous ne sommes pas là pour faire les choses à leur place. C’était pour qu’ils puissent dégager une vision commune», de souligner Carole Beaulieu, directrice générale d’ID Manicouagan. «Ils étaient en mode solution, ils n’étaient pas découragés du tout. Ils étaient surmotivés», ajoutait Cathy Hamel, responsable de la réunion. «L’idée n’est pas d’avoir des fêtes toutes les semaines ou à tous les jours. C’est peut-être d’attirer de la clientèle qui n’a pas le réflexe d’aller magasiner chez eux. Il reste que c’est aux commerçants à faire leur bout de chemin pour trouver les solutions, pour se faire découvrir», exposait à leur suite Sarah Gaudreault, conseillère en développement local et coordonnatrice de mentorat pour entrepreneurs en Manicouagan.

Unis pour agir

Ce bout de chemin, les entrepreneurs le font avec enthousiasme, puisqu’ils ont évoqué de nombreux projets qui restent, pour l’instant, au stade embryonnaire. C’est le cas notamment de l’instauration d’un marché public sur la place de la Biosphère durant les fins de semaine, une activité qui donnerait une tribune rêvée à des producteurs locaux, en plus d’attirer des clients au centre-ville.

«Il y a eu plusieurs annonces spectaculaires qui laissent penser qu’ici, c’est moribond, mais en vérité, avec tout ce qui s’en vient, il y a vraiment un vent de nouveauté. Il n’y a pas de sentiment de pessimisme, on a plutôt constaté une volonté de faire quelque chose avec le centre-ville», soutient Pierrick Dupont, l’un des six copropriétaires de la Microbrasserie Saint-Pancrace. «Un centre-ville, il faut que ce soit un milieu de vie, il faut que ce soit dynamique, il faut qu’on le fasse vivre. Là, c’est un centre-ville sur la carte, maintenant il faut qu’on en fasse un centre-ville dans le cœur et dans la tête des gens», clamait M. Dupont.

Même son de cloche de la part de Ian Beaulieu, propriétaire de Spin Sports, Mon Vélo, Marilyn et de la Boutique M: «Je pense qu’il reste des joueurs forts sur Place La Salle. Il n’y a pas d’indicateurs qui nous laissent croire que d’autres commerces vont fermer. Ceux qui restent sont là pour rester», a-t-il affirmé. Pour lui, les activités complémentaires au commerce de détail qui ne bloquent pas la rue sont à privilégier : «Un spectacle qui ferme la rue à 9 h le soir ne nous sert à rien, le parc des Pionniers est fait pour ça. Mais un marché public où il va y avoir 20 producteurs du terroir installés sur la place publique, ça attire des gens qui vont vivre Place La Salle et, qu’ils consomment ou pas, ils vont la découvrir», précisait-il.

Photo: Le Manic

Partager cet article