Baie-Comeau – La mise en place d’un service réduit de moitié à la traverse Tadoussac-Baie-Sainte-Catherine depuis le 13 octobre est totalement irresponsable et met la vie des usagers en danger, selon le vice-président de la Société du pont sur le Saguenay, Pierre Breton.
Charlotte Paquet
Ces propos, M. Breton les a tenus lundi avant-midi. Quelques heures plus tard, une entente de principe intervenait entre le gouvernement du Québec et le Syndicat des Métallos, qui représente les 150 officiers de navigation et mécaniciens de la Société des traversiers du Québec. L’entente devra être entérinée d'ici dimanche par l’ensemble des employés des cinq traverses touchées.
Pour en revenir aux conséquences de la grève d’après le vice-président de la Société du pont, la réduction du nombre de traversées se traduit par plus de véhicules à bord des traversiers. Or, cela génère d’imposants pelotons de part et d’autre de la rivière Saguenay, et ce, sur une route où l’on ne peut pas dépasser.
« La traverse de Tadoussac, c’est une question de sécurité nationale », affirme l’homme. Il dénonce l’irresponsabilité des gens du Comité des relations de travail, responsable des services essentiels, et les employés de la Société des traversiers du Québec. Selon lui, avec ces « demi-services essentiels », ils sont les instigateurs d’un syndrome de la traverse accentué.
M. Breton défend plus que jamais le projet de pont qui est si cher aux Nord-Côtiers. « Le remède pour la grève, ce n’est pas un règlement. Le remède, c’est un pont », martèle-t-il, précisant qu’on ne parle plus maintenant d’un pont de 900 M$, mais plutôt d’un coût se situant entre 250 et 300 M$.
Labeaume et cie
Les neuf maires directement concernés par les services de traversiers en grève, dont Hugues Tremblay, de Tadoussac, se sont rencontrés à Québec, mardi matin, à l’initiative du maire de l’endroit, Régis Labeaume. Une rencontre avec le ministre du Travail, Sam Hamad, était aussi prévue en fin d’après-midi. Malgré l’entente de principe intervenue en fin de journée lundi, les rendez-vous ont été maintenus.
Chambre de commerce
Pour sa part, la Chambre de commerce de Manicouagan (CCM) rappelle combien la région souffre de la grève aux traverses Tadoussac-Baie-Sainte-Catherine et Matane-Baie-Comeau-Godbout. En plus d’affecter directement les résidents et les travailleurs dans leurs déplacements, ce ralentissement du service a des impacts économiques importants. Les coûts du transport des marchandises augmentent puisque les transporteurs doivent modifier leur itinéraire ou encore allonger les délais de livraison. La situation complique également les réunions d’affaires.
Photo : Pierre Breton (Archives Le Manic)
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