Baie-Comeau — Une quinzaine d’employés du Motel la Caravelle ont organisé un piquet de grève ce matin, en bas de la rue qui mène à leur lieu de travail. Ils prévoient de rester en grève jusqu’à ce que leurs revendications soient entendues par la direction de l'établissement.
Maëlle Besnard
Les grévistes estiment que leurs conditions de travail se sont dégradées depuis le changement de propriétaire, il y a deux ans. Ils se sont syndiqués en février 2015 et ont tenté de négocier une première convention collective en septembre, sans succès.
Ils reprochent aux nouveaux propriétaires de ne pas respecter la législation québécoise, notamment au regard de l’ancienneté, et de ne pas suffisamment s’exprimer en français.
Le 16 octobre, les syndiqués ont voté pour une grève illimitée, bien qu’une deuxième rencontre avec leur employeur soit prévue pour fin novembre.
Des relations de travail compliquées
L’an dernier, les employés ont réclamé une augmentation de salaire de 1 $, ce qui leur a été refusé. Selon Monique Boulianne, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de l’Hôtel-Motel la Caravelle-CSN, les salariés de l'hôtel gagnent entre 10,55 $ et 11,55 $ par heure.
Pour Guillaume Tremblay, président de la CSN-Côte-Nord, il y a un problème dans les relations de travail. « Peu importe la nationalité de l’employeur, il faut respecter la langue et la législation québécoise », estime-t-il. Il émet également des doutes sur le motif réel de licenciement de la présidente du syndicat, Monique Bouliane, qui a été remerciée le 14 octobre.
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