« Pour Baie-Comeau, ça ne change rien » – Marc Lefebvre

Par Charlotte Paquet 21 juin 2017
Temps de lecture :
Le président de la Corporation de gestion du port de Baie-Comeau, Marc Lefebvre, affirme que la confirmation de l’intérêt du gouvernement provincial à prendre en charge cinq ports de l’est du Québec ne change rien au dossier de Baie-Comeau. Photo archives Le Manic

Le président de la Corporation de gestion du port de Baie-Comeau, Marc Lefebvre, affirme que la confirmation de l’intérêt du gouvernement provincial à prendre en charge cinq ports de l’est du Québec ne change rien au dossier de Baie-Comeau. Photo archives Le Manic

Baie-Comeau – L’intérêt du gouvernement provincial à négocier avec Ottawa la cession du port de Baie-Comeau est bel et bien une réalité, mais pas une nouvelle en soi pour le président de la Corporation de gestion du port de Baie-Comeau, Marc Lefebvre.

Québec a annoncé, vendredi, son intention d’acquérir l’infrastructure, tout comme quatre autres ports qu’il considère stratégiques dans l’est du Québec, soit ceux de Gaspé, Matane, Rimouski et Cacouna. Par contre, il a bien précisé ne pas les vouloir à tout prix. Il exige d’Ottawa l’assurance de la réalisation de travaux de mise à niveau et leur entretien pendant les 25 prochaines années.

La Corporation de gestion du port de Baie-Comeau travaille depuis quatre ans le dossier de cession avec le gouvernement du Québec et Ottawa. Dans une éventuelle transaction à intervenir entre le fédéral et l’organisme local, Québec aurait de toute façon son mot à dire.

« Pour Baie-Comeau, ça ne change rien. On va être dans les mêmes démarches », souligne M. Lefebvre, tout en notant que le gouvernement provincial souhaite la cession du port à la corporation. La sortie de vendredi, il l’explique par une date limite à respecter par Québec pour manifester officiellement son intérêt au fédéral.

« Là, on est trois à parler d’une même voix, car ce n’est pas dans l’intérêt du fédéral de faire un cadeau de Grec au Québec ou à une communauté », ajoute le président. D’ailleurs, afin de confirmer que le discours est bien le même pour la corporation et le gouvernement provincial, M. Lefebvre doit avoir une rencontre, cette semaine, au bureau du ministre délégué aux Affaires maritimes, Jean D’Amour.

Des études de 1 M$

Au cours des dernières années, Ottawa a réalisé pour près de 700 000 $ en études afin de cerner avec exactitude l’état du port de Baie-Comeau. Ces études ont été transmises à la corporation.

Cette dernière a aussi réussi à obtenir un montant de 400 000 $ du fédéral afin de réaliser prochainement ses propres études complémentaires. Il lui a fallu négocier serré, car le gouvernement voulait limiter sa contribution à 250 000 $. Cette étape, indique M. Lefebvre, servira à « vraiment connaitre le squelette du port et pour savoir dans quoi on s’embarque ».

Selon le président, le dossier va très bien. « C’est juste long, car c’est complexe et c’en devient frustrant », admet celui qui estime que d’ici à trois ou quatre mois, les investissements nécessaires à la mise à niveau souhaitée par le milieu pourront être chiffrés. L’année 2018 pourrait être la bonne pour la conclusion du dossier de cession, croit-il.

Rappelons que parmi les améliorations jugées incontournables, il y a l’accroissement de la capacité du port, l’élargissement du brise-lame et l’amélioration de deux des quatre postes d’accostage.

Partager cet article