Le monde du cyclisme est en deuil

Par Charlotte Paquet 17 août 2017
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On aperçoit Rémi Bourque (deuxième à partir de la gauche) lors d’un salon promotionnel de la Véloroute des baleines tenu au Québec. Il est entouré de membres de l’organisme, soit Denis Babin, Gino Desmeules et Gilles Angers ainsi que de l’animateur Yvan Martineau, un féru de vélo. Photo archives Le Manic

On aperçoit Rémi Bourque (deuxième à partir de la gauche) lors d’un salon promotionnel de la Véloroute des baleines tenu au Québec. Il est entouré de membres de l’organisme, soit Denis Babin, Gino Desmeules et Gilles Angers ainsi que de l’animateur Yvan Martineau, un féru de vélo. Photo archives Le Manic

Baie-Comeau – Le monde du cyclisme à Baie-Comeau vient de perdre l’un de ses grands porte-étendards avec le décès accidentel de Rémi Bourque.

On se souviendra que le Baie-Comois de 60 ans a perdu la vie lors d’un accident survenu à 4 h, le mardi 8 aout, sur son lieu de travail chez Distribution Côte-Nord, rue Roméo-Vézina, à Baie-Comeau. Il a été écrasé entre deux remorques.

Rémi Bourque était un cycliste aguerri, tout comme son épouse, Hélène Cyr. Il était aussi un grand bénévole dédié à la cause du cyclisme, toujours prêt à donner de son temps, notamment pour la corporation Véloroute des baleines.

Comme l’a souligné le directeur général de l’organisme, Denis Villeneuve, au lendemain du drame, que ce soit pour l’entretien des pavillons sis le long de la véloroute ou encore pour des projets de bénévolat de la Fondation Alcoa, il répondait présent. « C’était notre homme d’entretien numéro un », a-t-il dit.

Un ami, un drame

La relation entre Rémi Bourque et Denis Villeneuve, tous deux retraités de l’aluminerie Alcoa depuis 2013, en était une de très grande amitié. Accompagnés de leurs épouses, les deux amis ont d’ailleurs réalisé, ces dernières années, plusieurs voyages de vélo ensemble en Europe tout comme en Amérique du Nord.

La disparition si soudaine et si tragique de l’homme demeure un drame incroyable pour ceux qui le côtoyaient. « On est tous assommés », a admis l’ami éploré, qui ne manque pas de noter au passage jusqu’à quel point l’épouse du disparu se montre forte dans les circonstances.

Machiniste de formation, Rémi Bourque vouait une passion pour les camions, une passion connue de ses anciens collègues de travail à l’aluminerie. Selon Denis Villeneuve, c’est d’ailleurs cette passion qui l’a mené à travailler une journée par semaine comme camionneur chez Distribution Côte-Nord.

Une célébration à la mémoire du défunt a eu lieu le dimanche 13 aout, au funérarium Serena, à Baie-Comeau. En plus de son épouse, il laisse dans le deuil ses deux fils, Pierre-André et Vincent, ses parents, Marie-Ange Poirier et Jean-Paul Bourque, ses beaux-parents, Pierrette Cormier et Léonard Cyr, et plusieurs autres membres de sa famille.

Comme témoignage de sympathie, la famille a suggéré aux gens de faire leurs dons à La Vallée des Roseaux. Pas plus tard que le mois dernier, Rémi Bourque faisait partie du comité organisateur de l’événement Vélo-Vallée, auquel il a aussi participé. Il a été également de plusieurs éditions de la Randonnée Vélo-Santé.

Les circonstances

Selon la Sûreté du Québec, l’accident mortel est survenu alors que le conducteur d’un des camions semi-remorques, un fournisseur de Distribution Côte-Nord, effectuait une manœuvre en marche arrière afin de s’approcher de l’autre remorque pour faciliter le transbordement de marchandises.

À un certain moment, il aurait perdu de vue M. Bourque, qui le guidait. Il s’est alors arrêté et est descendu du véhicule pour constater ce qui venait de se passer. Il a subi un violent choc nerveux.

La Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité au travail (CNESST) a dépêché deux inspecteurs sur les lieux le jour même de la tragédie. « À la suite de leur visite, ils ont interdit le déchargement de camion lorsqu’ils sont placés dos à dos. C’est leur seule décision à ce moment-ci », mentionne sa porte-parole, Sophie Gaudreault.

Le travail d’enquête se poursuivra, notamment sur les méthodes de travail. « Il reste à voir s’ils ont toujours procédé comme ça (déchargement de dos à dos), s’il y a d’autres façons de faire et pourquoi c’est arrivé », ajoute la porte-parole.

 

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