Espace K Théâtre s’amène au Centre des arts avec Éclipse
Jean-Claude Rochette et Josée Girard, en avant-plan, sont entourés ici des membres de l’équipe de production, Michel Robidoux, Émilie Pedneault, Pâquerette Gagné et Pierre-Paul Savoie. Photo Le Manic
Baie-Comeau – Espace K Théâtre s’apprête à effectuer un retour sur la scène du Centre des arts de Baie-Comeau et pas pour un soir ou deux, mais bien cinq. Du 19 au 23 septembre, la troupe s’amène avec Éclipse (Soqqwat), une pièce originale qui aborde un sujet rarement au cœur d’une production théâtrale : la panne d’inspiration d’une artiste.
Éclipse (Soqqwat), c’est l’histoire d’une sculpteure autochtone qui travaille le métal et peine à terminer une pièce magistrale qu’elle doit exposer à l’étranger. L’inspiration n’y est tout simplement plus, bien malgré elle.
Une entrevue accordée un peu à contrecœur à un journaliste (joué par Jean-Claude Rochette), dans le seul but de satisfaite aux demandes de son agente qui veut mousser sa prochaine exposition, permettra cependant à l’artiste (campée par Josée Girard) en panne de voir émerger son inspiration et sa créativité retrouvée au fil de ses rencontres avec Grégoire.
Le travail de création d’un artiste, peu importe sa discipline, rencontre régulièrement des obstacles à surmonter. La pièce écrite par la directrice artistique d’Espace K, Josée Girard, en collaboration avec Pierre-Paul Savoie, reconnu comme un artiste multidisciplinaire de renommée internationale, en traite de façon touchante et humaine. « Une pièce qui transpire d’humanité, c’est ce qu’on cherche », souligne d’ailleurs ce dernier.
Les spectateurs seront entraînés dans des univers où la réalité et l’imaginaire se confondent, assurent les coauteurs. À un moment donné, la disparition tragique d’une amie de la sculpteure sera abordée. Ce thème est on ne peut plus d’actualité aujourd’hui avec l’enquête nationale sur les femmes autochtones assassinées et disparues.
L’équipe derrière
La présentation d’Éclipse (Soqqwatt) ramène Jean-Claude Rochette et Josée Girard ensemble sur une même scène après une absence de 16 ans. Ils assument à eux seuls la distribution.
En plus de collaborer à l’écriture, Pierre-Paul Savoie signe la mise en scène. Il est entouré d’Émilie Pedneault, une artiste en arts visuels qui conçoit son premier décor théâtral, qu’elle a voulu non surchargé. Son décor réunit principalement de l’écorce, quelques meubles et l’œuvre inachevée qui trône majestueusement à l’avant de la scène.
La musique et l’environnement sonore, tellement importants quand vient le temps de concrétiser certaines atmosphères ou des états d’âme particuliers, sont l’œuvre de Michel Robidoux.
Outre son personnage de scribe, Jean-Claude Rochette a aussi la responsabilité des éclairages tandis que Pâquerette Gagné réalise les costumes et assiste à la mise en scène. Enfin, c’est à l’artiste Émilie Lavoie que revient la production de l’affiche promotionnelle de la nouvelle pièce d’Espace K Théâtre, et ce, à partir d’une photo d’une autochtone trouvée en forêt à Pessamit.
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