Neuf mois de prison pour Dave Deschênes

Par Steeve Paradis 20 septembre 2017
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Dave Deschênes, quelques instants avant qu’il ne rejoigne le centre de détention pour purger sa peine de neuf mois d’emprisonnement pour l’accident ayant causé la mort de Samuel Arsenault. Photos Le Manic

Dave Deschênes, quelques instants avant qu’il ne rejoigne le centre de détention pour purger sa peine de neuf mois d’emprisonnement pour l’accident ayant causé la mort de Samuel Arsenault. Photos Le Manic

20Baie-Comeau – La juge Nathalie Aubry a tranché. Dave Deschênes a écopé de neuf mois d’emprisonnement pour le délit de fuite qui a suivi la mort du jeune Samuel Arsenault, le 7 septembre 2014. Cette peine, prononcée vendredi dernier, est assortie d’une interdiction de conduire d’une durée d’un an.

Le ministère public réclamait une peine entre 15 et 18 mois pour cet accident mortel, accompagnée d’une suspension de cinq ans du permis de conduire de l’accusé. La défense, pour sa part, a plaidé pour un sursis de sentence. La juge a tranché la poire en deux et au prononcé de la sentence, la mère de Samuel n’a pas cherché à retenir ses sanglots.

Le tribunal a tenu comme facteur aggravant le fait que Deschênes « a fait preuve d’aveuglement volontaire » en ne s’arrêtant pas après avoir entré en contact avec la moto conduite par la victime, qui a perdu le contrôle avant de frapper un lampadaire de plein fouet. Il est vraisemblablement mort sur le coup.

La juge a aussi souligné que l’accusé a tenté de dissimuler au fond de sa cour son véhicule, un GMC Envoy, après l’accident. Ce facteur est toutefois tempéré par le fait que Deschênes s’est rapporté aux policiers quelques minutes plus tard, avec le véhicule de la conjointe.

Rappel des faits

Dans la nuit du 6 au 7 septembre 2014, Samuel Arsenault circulait avec sa moto hors route dans un quartier résidentiel. Le jeune homme faisait des manœuvres téméraires, comme circuler sur une seule roue, et sa moto était bruyante. Quelques témoins ont corroboré ces faits et les policiers ont d’ailleurs reçu des appels pour une moto bruyante cette nuit-là.

Excédé par le bruit, Dave Deschênes décide de sortir de chez lui pour intercepter le jeune homme de 18 ans. Il arrive à sa hauteur sur le boulevard Manicouagan et il y a impact entre les deux. La juge a estimé que l’accusé se trouvait alors « à une distance imprudente » de la motocyclette.

Après l’impact, Deschênes ne s’arrête pas, se contentant de jeter un coup d’œil dans son rétroviseur, n’y voyant rien de particulier. Une fois chez lui, il tente de dissimuler son véhicule dans un espace restreint. Quelques minutes plus tard, il choisit toutefois de se rapporter aux policiers pour dévoiler son implication dans l’accident fatal.

Dave Deschênes a été formellement accusé en juillet 2015 de délit de fuite mortel et de conduite dangereuse ayant causé la mort. En mars dernier, il a reconnu sa culpabilité pour le premier chef d’accusation. Quant au second chef, il a été abandonné, la Couronne n’ayant pas de preuve à présenter.

L’avocat de Deschênes, Me Christian Maltais, a refusé de s’adresser aux médias après le prononcé de la sentence. Pour ce qui est des parents de Samuel, ils se donnent quelques jours avant de dire s’ils commenteront ou non.

 

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