Baie-Trinité : mise sous tutelle et démission du maire

Par Charlotte Paquet 30 janvier 2018
Temps de lecture :
Le maire de Baie-Trinité, Marc Tremblay, compare la situation qu'il découvre à la municipalité à un chantier de construction. Photo archives Le Manic

Je quitte le navire. J’ai donné ce que je pouvais donner. Je ne me rendrai pas malade pour ça, a souligné Marc Tremblay, qu’on aperçoit ici quelques semaines après son élection en novembre 2017.

Baie-Comeau – Le gouvernement du Québec vient de décréter la mise sous tutelle de la municipalité de Baie-Trinité. Même s’il accueille la nouvelle avec satisfaction, pour le maire Marc Tremblay, c’est trop peu trop tard. Il démissionne.

« Je quitte le navire. J’ai donné ce que je pouvais donner. Je ne me rendrai pas malade pour ça. La santé, on en a juste une », confie celui qui a perdu près de 7 kg (15 livres) après trois mois à peine en poste.

M. Tremblay explique sa décision ainsi : « Je quitte, car je ne suis pas capable de voir comment je pourrais passer au travers de tout le travail qu’il y a à faire ».

Néophyte en politique, ce retraité d’Hydro-Québec était pourtant rempli d’espoir lorsqu’il s’est fait élire en novembre 2017. Il avait confiance de ramener l’harmonie au sein de la population (son thème de campagne) et de redresser les finances publiques. Mais c’était sans compter les dissensions au sein même du conseil municipal, principalement au sujet du dossier du comblement du poste de directeur général, précise-t-il. Deux clans se sont alors formés.

« C’était pas réaliste (ses ambitions). Pourtant, normalement, je n’ai pas peur du travail. J’avais espoir que l’opposition se rallie, mais j’ai réalisé que c’était irréaliste », dit-il.

M. Tremblay a lui-même écrit au ministère des Affaires municipales, la semaine dernière, pour lui demander de mettre sa municipalité sous tutelle. Selon lui, le nouveau comité de citoyens a effectué la même démarche. « J’espérais la tutelle et je crois que c’est une bonne chose. Il n’y a pas beaucoup d’autres alternatives. Même si je passais les journées là, au bureau, sans directeur général, je ne vois pas comment m’en sortir », laisse-t-il tomber.

Selon le maire sortant, en période de tutelle, le conseil municipal reste en place, mais chaque conseiller doit décider s’il poursuit son mandat ou démissionne.

D’autres détails à venir.

Partager cet article