Une récolte historique pour La Vallée des Roseaux

Par Charlotte Paquet 14 mars 2018
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Le président d’honneur Claude Jacob a dévoilé avec fierté le résultat de la campagne de financement 2017-2018, en compagnie du président de La Vallée des Roseaux, Dany Belzile, et d’un de ses administrateurs, Alain Potvin. Photo Le Manic

Baie-Comeau – La générosité de la population à l’endroit de La Vallée des Roseaux ne se dément pas, loin de là. Elle s’est même exprimée de façon plus convaincante que jamais au cours de la campagne de financement 2017-2018, ce qui a permis d’atteindre une récolte historique de 460 366 $.

Le président d’honneur de la campagne, l’homme d’affaires Claude Jacob, était évidemment on ne peut plus fier de dévoiler le résultat mercredi avant-midi. Celui qui s’apprête à quitter Baie-Comeau après quelques années comme propriétaire du magasin Canadien Tire considère que le succès de la campagne est une belle façon de clore un chapitre de sa vie.

M. Jacob a avoué que, secrètement, il aurait souhaité atteindre le cap des 500 000 $, mais qu’avec 460 366 $, il s’en est approché grandement. « Je voulais un coussin financier pour que ce soit plus rassurant », a-t-il souligné en insistant sur l’importance des rentrées d’argent pour assurer les services de la maison de soins palliatifs. Selon lui, « la solidité de l’organisme est constamment précaire », d’où l’importance que les donateurs soient au rendez-vous.

Au cours des six dernières années, la plus haute récolte a été enregistrée en 2013-2014 avec 453 688 $. Sinon, les montants recueillis se sont situés à 346 233 $ en 2012-2013, à 358 000 $ en 2014-2015, à 334 000 $ en 2015-2016 et à 378 295 $ en 2016-2017.

Le budget annuel de La Vallée des Roseaux se chiffre à 1,3 M$. Pour équilibrer les colonnes de dépenses et de revenus, les contributions de la population sont incontournables. Elles représentent autour de 60 % des rentrées d’argent, en incluant la campagne de financement et les dons in memoriam.

À trois pour la suite

La prochaine campagne de financement marquera les 30 ans de la maison de soins palliatifs fondée par sœur Odette Lavallée en mai 1988. Elle sera coprésidée par trois concessionnaires automobiles, en l’occurrence Nathalie Hins, de La Flèche auto Ford, de François Blouin, de Auto Manic Honda, et de François Savard, de Carrefour Chevrolet.

Déterminé à tout faire pour amasser le plus d’argent possible, le trio ne s’est pas cependant pas fixé d’autre objectif que celui d’égaler la marque de leur prédécesseur, tout en tentant de faire mieux.

Mme Hins et MM. Blouin et Savard lancent d’ailleurs une activité de financement sous la forme d’une loterie sur le thème Des concessionnaires locaux pour un organisme local. Le grand prix consistera en la location d’un petit véhicule utilitaire sport pendant deux ans, une valeur de 13 800 $. Deux prix en argent de 500 $ sont également à l’enjeu. Quatre mille billets seront en circulation au cout de 20 $ l’unité. Le tirage aura lieu le 30 aout 2018.

Une propriété collective

La directrice générale de La Vallée des Roseaux, Anika Tanguay, a profité de l’habituelle conférence de presse de mars pour insister sur le fait que l’organisme est une propriété collective qui offre des soins palliatifs gratuits pour les personnes de tous âges.

Mme Tanguay a ensuite rappelé l’importance de cette maison. « Souvent, pendant des semaines, ici ça devient la maison des proches. Ils déjeunent, ils dinent, ils soupent et parfois, ils couchent ici. Ça devient aussi une maison des gens en répit, en soulagement de la douleur et autres symptômes. Ça devient pour les gens en fin de vie une maison pour eux et leurs proches où ils seront supportés afin d’aider leur cheminement », a-t-elle expliqué.

Rappelons que si le dévoilement du résultat de la dernière campagne de La Vallée des Roseaux et le lancement de la prochaine s’effectuent toujours en mars, souvent autour du 19 du mois, ce n’est pas sans raison. En effet, cette date commémore la fête de Saint-Joseph, le patron de la congrégation des religieuses Hospitalières de Saint-Joseph dont une des leurs, sœur Odette Lavallée, est à l’origine de l’ouverture d’une maison de soins palliatifs à Baie-Comeau. À l’époque, elle était la deuxième du genre dans la province après la Maison Michel-Sarrazin, à Québec.

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