Québec verse 13,9 M$ au CISSS pour éponger son déficit

Par Charlotte Paquet 30 mars 2018
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On aperçoit Claude Belzile et Marc Fortin, respectivement vice-président et président-directeur général du CISSS de la Côte-Nord, lors de la séance du conseil d'administration de la semaine dernière.

On aperçoit Claude Belzile et Marc Fortin, respectivement vice-président et président-directeur général du CISSS de la Côte-Nord, lors de la séance du conseil d’administration de la semaine dernière.

Baie-Comeau – Contre toute attente, le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Côte-Nord terminera l’exercice financier 2017-2018 en équilibre budgétaire, lui qui avait annoncé plus tôt un déficit de 14,5 M$. Québec accepte d’éponger son manque à gagner pour cette année.

Dans les faits, le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) verse un montant non récurrent de 13,9 M$ au CISSS. Les 600 000 $ restants concernent des immobilisations inscrites aux livres et non des opérations courantes. « Il s’agit d’une aide financière pour nous sortir la tête de l’eau », explique l’adjointe au président-directeur général et relations avec les médias au CISSS, Sandra Morin.

Selon cette dernière, le ministère est conscient des difficultés particulières qui frappent la région, notamment la pénurie de personnel et le nécessaire recours à la main-d’œuvre indépendante.

Même si l’imposant déficit est épongé, le plan de redressement budgétaire de 9,6 M$ et ses 28 mesures étalées sur trois ans demeurent. Certaines orientations seront peut-être modifiées ou modulées dans le temps, mais sans plus.

En 2016-2017, le ministère avait augmenté de 3 M$ le budget du CISSS afin d’atténuer son déficit d’opération, qui était passé de 11 à 8 M$.

Discussions en cours

Par ailleurs, le PDG du CISSS, Marc Fortin, poursuit les discussions avec les gens du MSSS en vue d’un rehaussement de 5 M$ de son budget annuel.

Ce montant doit, entre autres, permettre de faire face aux couts de fonctionnement de nouvelles places en ressource intermédiaire développées ces dernières années, dont les 15 places au centre d’hébergement et de soins de longue durée Boisvert.

Québec a financé les travaux d’aménagement et de construction, mais sans prévoir d’argent pour le fonctionnement.

« On n’a pas d’argent neuf encore pour ça », souligne Mme Morin en conclusion.

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