Encadrement dans le transport en vrac : les camionneurs propriétaires manifestent

Par Charlotte Paquet 15 mai 2018
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Tommy Charland, en avant-plan, est entouré de quelques camionneurs propriétaires membres de l’Association des transporteurs en vrac de Baie-Comeau. Photo Le Manic

Baie-Comeau – La grande majorité des 55 camionneurs propriétaires membres de l’Association des transporteurs en vrac de Baie-Comeau ont manifesté devant les bureaux du centre de services du ministère des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports de la rue Nouvel, lundi matin, afin de réclamer un règlement des négociations en cours sur l’encadrement dans leur secteur d’activité.

Le mouvement de visibilité a été tenu simultanément à la grandeur du Québec par les membres de l’Association nationale des camionneurs artisans inc. (ANCAI), dont font partie des camionneurs baie-comois. Sur la Côte-Nord, des attroupements ont été observés aux abords des centres de services du ministère à Forestville, à Sept-Îles et à Havre-Saint-Pierre.

« Ça fait deux ans qu’on est en négociation pour un encadrement dans le transport en vrac. En 2012, le ministère a donné 50 % du transport à des gens pas encadrés (non régis par la Commission des transports du Québec) », rappelle Tommy Charland, président du l’Association des transporteurs en vrac de Baie-Comeau.

La crainte des manifestants est de se voir enlever des contrats à la suite d’un autre élargissement du marché. « Le gouvernement veut ouvrir le marché et il ouvre la porte à la corruption. Notre crainte, c’est que ça arrive de partout pour venir nous enlever du travail en région », ajoute M. Charland.

Sur la Côte-Nord, les membres de l’ANCAI obtiennent tout de même 100 % des contrats accordés et ils veulent que ça demeure ainsi. M. Charland insiste sur le fait qu’un entrepreneur qui investit de 200 000 $ à 250 000 $ dans l’achat d’un camion a besoin de 100 % des contrats de transports en vrac pour arriver financièrement.

« Il faut garder l’encadrement pour avoir des retombées locales et que pour que tout soit blanc », continue de marteler le président.

De 70 à 75 % des contrats accordés aux propriétaires de camion-benne proviennent du ministère des Transports. Le reste vient des municipalités et Hydro-Québec.

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